La mère de l’un des attaquants de la salle de concert du Bataclan en 2015 a été jugée à Paris, accusée de “financement du terrorisme”.

Fatima Hajji est accusée d’avoir envoyé plus de 13 000 euros à son fils et à son compagnon alors qu’ils étaient en Irak et en Syrie, entre 2014 et 2015.

Le fils de Hajji — Foued Mohamed Aggad — était l’un des trois kamikazes qui ont pris d’assaut le théâtre de Paris lors des attaques terroristes de novembre 2015.

L’argent lui avait été envoyé alors qu’il “exprimait sa participation au combat et son désir de mourir en martyr”, disent les procureurs.

La compagne d’Aggad, Hajira Belkhir, est également jugée par contumace pour “association criminelle terroriste”. Elle est présumée morte.

Hajji devait comparaître devant le tribunal correctionnel de Paris en novembre mais a obtenu un délai supplémentaire pour préparer sa défense.

Les procureurs disent qu’Aggad a quitté la France pour partir en Syrie en décembre 2013 avec d’autres membres du soi-disant réseau de Strasbourg.

Il aurait maintenu des contacts réguliers avec sa mère et d’autres membres de sa famille dans le nord-est de la France.

“Dans ses échanges avec sa mère, il indiquait que, s’il devait revenir en France, ce ne serait que pour commettre un attentat”, précisent les enquêteurs.

Six des proches d’Aggad — dont sa mère et sa tante — ont été arrêtés en juin dans le cadre d’une enquête nationale sur le “financement du terrorisme”. Seul Hajji a été accusé d’un quelconque délit.

Son procès a lieu en tant que procès séparé et historique est en cours à Paris pour les attaques terroristes de 2015. qui ont tué 130 personnes.