La France prolonge l'arrêt de quatre réacteurs nucléaires en raison de problèmes de corrosion.

De la fumée s’élève des cheminées de la centrale nucléaire du Bugey, le 25 janvier 2022, à Saint-Vulbas, dans le centre-est de la France. (Photo de JEAN-PHILIPPE KSIAZEK / AFP)

La France produit environ 70 % de son électricité à partir d’un parc de 56 réacteurs, mais 32 sont actuellement à l’arrêt, soit pour une maintenance de routine, soit pour évaluer les risques de corrosion.

EDF a déclaré que la corrosion sous contrainte – qui produit de minuscules fissures – a été trouvée sur quatre sites près de soudures sur des tuyaux de circuits de refroidissement qui sont cruciaux en cas d’arrêts ou d’accidents, ce qui a entraîné l’arrêt et l’inspection de huit réacteurs similaires.

Les quatre réacteurs doivent maintenant reprendre leur production entre le 1er novembre et le 23 janvier.

La production globale pour 2022 est désormais attendue dans le bas de sa prévision de 280 à 300 térawattheures (TWh), a déclaré à l’AFP un porte-parole d’EDF.

Si sa propre production est insuffisante pour les besoins de la France, EDF importe de l’électricité d’ailleurs en Europe, où les prix s’envolent alors que la Russie serre la vis aux exportations de gaz naturel, également une source principale d’électricité.

Les travaux d’urgence ont aggravé les difficultés financières de l’entreprise publique lourdement endettée, que le gouvernement envisage désormais de nationaliser entièrement pour relancer l’industrie nucléaire française.

Le président Emmanuel Macron a appelé plus tôt cette année à la construction de 14 nouveaux réacteurs afin d’assurer la transition du pays vers l’abandon des combustibles fossiles.

Les consommateurs français ont jusqu’à présent échappé à la flambée des factures d’électricité observée dans la plupart des pays européens grâce au plafonnement des prix imposé par le gouvernement, bien que celui-ci ne dure que jusqu’à la fin de l’année.