Les syndicats français s'engagent à lutter contre la réforme des retraites, avec une

Photo de STEPHANE DE SAKUTIN / AFP

“Nous déciderons d’une première date de mobilisation unitaire avec grèves et manifestations en janvier, si le gouvernement s’entête sur son projet de réforme des retraites”, peut-on lire dans le communiqué publié lundi par les huit syndicats les plus importants et les plus influents – CFDT, CGT, FO, CFE-CGC, CFTC, Unsa, Solidaires et FSU.

Les huit s’opposent fermement aux réformes du système de retraite mises en place par le gouvernement d’Emmanuel Macron et promettent une répétition des manifestations de 2019 sur les retraites, qui ont vu deux mois de grèves généralisées dans les transports qui ont paralysé les chemins de fer et les transports publics parisiens.

Le Premier ministre Elisabeth Borne doit présenter le 15 décembre le plan détaillé de la réforme des retraites, qui prévoit notamment le relèvement de l’âge de la retraite en France.

Le gouvernement de Macron a déjà introduit la réforme des retraites en 2019 – ce qui a conduit à deux mois de grèves – qui a rationalisé et simplifié le système de retraite de l’État. Les réformes ont supprimé de nombreux “régimes spéciaux” qui permettaient à certaines professions de prendre une retraite anticipée, mais ont laissé l’âge global de la retraite à 62 ans.

Les réformes devaient être mises en œuvre en 2020, mais en raison de la pandémie, elles ne sont jamais entrées en vigueur. Lors de la campagne pour l’élection présidentielle de 2022, Macron a inclus dans son programme une promesse d’introduire ces réformes et d’aller plus loin – en portant l’âge de la retraite de 62 à 65 ans.

Les syndicats y sont implacablement opposés, et ont été rejoints dans leur déclaration par plusieurs syndicats d’étudiants et de lycéens, qui ont déclaré : “Les jeunes, déjà fortement touchés par les situations de travail précaire et les bas salaires, seraient fortement impactés par cette réforme.”

Les grèves de 2019 ont vu deux mois de service extrêmement limité sur les chemins de fer nationaux, et des semaines de quasi-fermeture des transports publics à Paris. C’était la plus longue grève continue des transports depuis 1968. Il y a également eu des grèves périodiques d’un large éventail d’employés, notamment des enseignants, des avocats, des collecteurs de déchets et même des danseurs de ballet.

S’exprimant lundi soir, Yvan Ricordeau, secrétaire national du syndicat CFDT, a déclaré : “Nous sommes unis ce soir pour nous opposer à la retraite à 65 ans, si le gouvernement le confirme”.

“Il y aura nécessairement une première date [for strikes] au moment de l’annonce officielle de la réforme, en janvier. Et puis il y aura d’autres dates, destinées à faire en sorte que les salariés s’opposent à la limite des 65 ans et que ces dispositions soient retirées du projet de réforme des retraites.”