Le candidat d’extrême droite à la présidence française, Eric Zemmour, a profité d’un meeting dans la ville de Lille pour lancer une tirade contre les aides sociales.

Zemmour, cherchant à surpasser sa rivale d’extrême droite Marine Le Pen, qui tient son premier meeting de campagne à Reims, au nord-est de Paris, a déclaré qu’il était du côté de “la France qui travaille”.

Alors que Zemmour s’adressait à 6.000 partisans, environ 3.000 sont venus soutenir leur choix à Reims, où l’opinion générale est que Le Pen représente une vision moins “extrémiste” du monde.

En choisissant Reims, une ville où de nombreux rois français ont été couronnés au cours des siècles, Le Pen a rayonné lorsqu’un de ses partisans, Annick, une femme d’affaires de 58 ans, a déclaré qu’elle obtiendrait son vote.

“Je m’en sors bien économiquement mais avec Marine Le Pen, il y a des valeurs – l’attachement à notre identité française, une image de fermeté”, a déclaré Annick.

Elle a surnommé Zemmour “un extrémiste dans son attitude et ses paroles” qui “n’a aucune sincérité”.

Les deux candidats d’extrême-droite cherchent à obtenir un soutien dans leur tentative d’atteindre un second tour de scrutin présidentiel dans le nord industriel du pays qui est un foyer traditionnel de soutien.

La France se rend aux urnes pour les élections présidentielles d’avril.

Le nord est également une région, a suggéré Zemmour, où “l’assistanat est une insulte”.

Promettant de s’attaquer aux bas salaires, il a raillé : “Quand on se lève tous les matins pour aller travailler… on n’accepte pas que son voisin vive mieux que soi grâce aux aides sociales sans avoir à travailler.”

La maire socialiste de Lille, Martine Aubry, avait auparavant déclaré que Zemmour n’était pas le bienvenu dans la ville et avait rejoint une manifestation contre la “haine” organisée par le groupe antiraciste SOS Racisme.

Pendant le rassemblement de Zemmour, une journaliste de la chaîne privée LCI a déclaré à l’AFP qu’un de ses partisans lui avait craché au visage.