“Je lui ai parlé hier”, a déclaré Zelensky à CNN dans une interview enregistrée vendredi mais diffusée dimanche.
“Je lui ai simplement dit que je voulais qu’il comprenne que ce n’est pas une guerre, mais rien d’autre qu’un génocide. Je l’ai invité à venir quand il en aura l’occasion. Il viendra et verra, et je suis sûr qu’il comprendra.”
Zelensky a déclaré qu’il pensait également que le Président américain Joe Biden viendrait à un moment donné, bien que les responsables de la Maison Blanche aient déclaré qu’il n’y avait aucun projet en ce sens.
Le dirigeant ukrainien a déclaré qu’il pensait que M. Macron évitait d’utiliser le terme “génocide” – un terme que M. Biden a déjà utilisé à propos de la guerre en Ukraine – car il pense que cela nuirait aux chances d’un engagement diplomatique avec la Russie.
Le président ukrainien a déclaré plus tôt que le refus de Macron d’utiliser cette désignation était “très douloureux pour nous.”
Macron est dans le feu d’une campagne électorale, avec un vote de second tour contre la politicienne d’extrême droite Marine Le Pen prévu pour dimanche prochain.
Il a déclaré jeudi à Radio Bleu qu’il n’était pas utile à l’Ukraine “d’entrer dans des escalades verbales sans en tirer toutes les conclusions”.
Le mot “génocide” a un sens” et “doit être qualifié juridiquement, pas par des politiciens”.
Zelensky, dans son interview sur CNN, a déclaré qu’il aimerait également voir Biden visiter l’Ukraine.
Une liste croissante de dirigeants européens se sont rendus à Kiev en signe de soutien, dont le Premier ministre britannique Boris Johnson.
Après avoir visité la ville ukrainienne dévastée de Bucha – où, selon les autorités, des dizaines de civils ont été “simplement abattus dans les rues” – Johnson a déclaré que les preuves d’un massacre par les troupes russes “ne sont pas loin de constituer un génocide pour moi”.
En ce qui concerne une éventuelle visite de Biden, Zelensky a déclaré : “Je pense qu’il viendra”, “mais c’est sa décision, bien sûr, et en ce qui concerne la situation de sécurité, cela dépend.”
“Mais je pense qu’il est le leader des États-Unis, et c’est pourquoi il devrait venir ici pour voir”.
Les responsables américains disent qu’ils envisagent d’envoyer un émissaire à Kiev, mais pour l’instant, ils ont exclu une visite à haut risque du président lui-même, âgé de 79 ans.
