Le service ferroviaire direct entre Londres et Bordeaux sera ouvert dans cinq ans.

(Photo : Philippe Huguen / AFP)

Jacques Gounon, le patron de Getlink, qui exploite l’infrastructure d’Eurotunnel et le service de navettes d’Eurotunnel, a déclaré qu’il espérait qu’un service direct de passagers Eurostar entre Londres et Bordeaux commencerait à circuler dans le tunnel d’ici cinq ans, et a indiqué qu’il existait des projets à long terme pour ajouter une nouvelle ligne entre la capitale anglaise et la Côte d’Azur, alors que l’on s’interroge sur la viabilité future des jets privés dans un contexte de crise climatique.

“Nous travaillons sur une ligne Londres-Bordeaux”, a déclaré Gounon à l’émission La France Bouge d’Europe 1, ajoutant : “Il y a un marché à long terme, plus on parle de décarbonisation et de la fin des jets privés, qui est Londres vers la Côte d’Azur parce que ça reste un endroit très attractif pour les Britanniques.”

Le calendrier d’un éventuel service futur reste inconnu, a admis Gounon. “Dans le domaine des chemins de fer et des relations diplomatiques franco-britanniques, le moindre progrès signifie un peu de technique, beaucoup de conviction.”

Et, de façon déroutante, les commentaires de Gounon lundi allaient à l’encontre des projets d’avenir d’Eurostar rapportés précédemment.

Une ligne Londres-Bordeaux est envisagée depuis un certain temps. Une faisabilité étude sur les adaptations nécessaires pour rendre la gare de Bordeaux Saint Jean prête à accueillir des passagers internationaux a été lancée en 2018 ; tandis que les plans de fusion dévoilés plus tôt cette année entre Eurostar et Thalys indiquaient que les plans avançaient rapidement.

Au début du mois, Eurostar a annoncé que Gwendoline Cazanave succéderait à Jacques Damas au poste de PDG. L’entreprise a également annoncé son intention de se concentrer sur ses principales liaisons : Londres vers Paris, Bruxelles et Amsterdam.

Fin août, la compagnie a annoncé qu’elle arrêterait ses liaisons entre Londres et Disneyland Paris à l’été 2023 en raison des effets de la pandémie de Covid-19 et du Brexit. La compagnie avait déclaré avoir “pris la décision de ne plus exploiter la ligne directe Londres-Marne-la-Vallée à l’été 2023”, mais aucune décision n’a été prise pour l’année suivante.

“Nous examinerons nos options pour 2024 dans le courant de l’année prochaine”, a précisé l’opérateur ferroviaire.