Sous la pression des autorités municipales, les opérateurs de scooters électriques de Paris ont été contraints d’imposer des limitations de vitesse automatiques dans certaines parties de la capitale française.

Les scooters électriques loués sont contraints de ralentir jusqu’à une vitesse légèrement supérieure à celle de la marche dans de nombreux quartiers de Paris en vertu de nouvelles règles qui entrent en vigueur lundi, selon les opérateurs de location de scooters.

Dans 700 zones de la capitale française, y compris autour des principales attractions touristiques telles que la Tour Eiffel et le musée du Louvre, la vitesse des scooters de location est désormais limitée à 10 kilomètres par heure.

Les scooters des sociétés de location Dott, Tier et Lime, suivis en temps réel par géolocalisation, seront automatiquement ralentis à la moitié de leur vitesse maximale normale lorsqu’ils entreront dans les zones désignées.

Le principal critère de sélection des zones était la forte présence de piétons, ont déclaré les opérateurs dans un communiqué commun.

Ces zones comprennent les parcs, les jardins, les rues près des écoles, les places devant les bâtiments publics et les lieux de culte, les rues piétonnes et les zones commerciales très fréquentées.

La mairie a menacé les trois opérateurs privés de ne renouveler leurs licences que s’ils faisaient des progrès en matière de limitation de vitesse et s’ils obtenaient des utilisateurs qu’ils garent les scooters dans des zones désignées au lieu de les jeter dans les rues et sur les trottoirs à la fin de la période de location.

La mort en juin d’une Italienne de 32 ans renversée par un scooter dans une zone piétonne a suscité des demandes de réglementation plus stricte pour ces véhicules.

Lundi, David Belliard, adjoint au maire de Paris chargé des transports, a déclaré à l’AFP que les nouvelles restrictions étaient “un premier pas, mais loin d’être suffisant”.

Davantage de zones à vitesse réduite sont nécessaires, a-t-il dit, y compris dans les zones où les piétons, les cyclistes et les scooters partagent l’espace, comme sur les rives très populaires du canal Saint-Martin et de la Seine, dont de longues portions sont interdites aux voitures.

Chaque arrondissement parisien fournira dans les semaines à venir une liste des zones de ralentissement souhaitées, qui sera transmise aux opérateurs.

Les trois opérateurs ont entre-temps progressé dans la résolution du problème du stationnement souvent anarchique des scooters. Ils exigent désormais des utilisateurs qu’ils prennent une photo prouvant qu’ils ont déposé leur scooter au bon endroit, et ont également créé un groupe de travail conjoint de 12 personnes pour ramasser les scooters laissés au hasard dans la rue.