Les grèves persistent dans les raffineries et les dépôts de carburant de TotalEnergies en France.

Des syndicalistes et des employés en grève se rassemblent devant la raffinerie de TotalEnergies. Photo : LOIC VENANCE/AFP

Les employés des raffineries et des dépôts de carburant de cinq sites appartenant au géant pétrolier TotalEnergies ont promis de poursuivre la grève samedi, aggravant ainsi les inquiétudes concernant l’approvisionnement en essence avant les manifestations plus larges du début de la semaine prochaine.

Quatre des sept raffineries et un dépôt de carburant en France étaient hors service, après que les grévistes aient rejeté une offre salariale du leader de l’industrie des hydrocarbures.

Les opérations avaient toutefois repris en début de semaine dans deux autres raffineries d’Esso-ExxonMobil, après que les travailleurs aient trouvé un accord avec la direction.

Les blocages ont provoqué des files d’attente à l’extérieur des stations-service et des inquiétudes dans tous les secteurs de l’économie, des travailleurs de la santé aux agriculteurs.

Le gouvernement du Président Emmanuel Macron a forcé certains grévistes à reprendre le travail cette semaine pour ouvrir des dépôts de carburant, une décision qui a rendu les syndicats furieux mais qui a été confirmée par les tribunaux.

Le syndicat CGT (gauche dure), qui a lancé l’action industrielle il y a trois semaines, a déclaré samedi que les travailleurs de trois sites de TotalEnergies avaient décidé de prolonger leur grève.

“L’action a été prolongée sur trois sites”, a déclaré Eric Sellini, le coordinateur CGT de l’entreprise.

Les employés des deux autres sites, dont la plus grande raffinerie de France près de la ville du Havre (nord-ouest), avaient déjà décidé de prolonger leur action.

Les opposants de gauche à Macron ont appelé à des marches anti-inflation dimanche.

La CGT a appelé à une grève pour mardi qui pourrait perturber les transports publics dans tout le pays.le syndicat risque d’attiser le ressentiment dans un pays où trois quarts des travailleurs dépendent de véhicules personnels pour leur travail, avec un soutien public pour la grève de seulement 37% dans un sondage BVA publié vendredi.

La CGT fait pression pour une augmentation de salaire de 10 % pour le personnel de TotalEnergies, avec effet rétroactif pour toute l’année 2022.

Elle affirme que le groupe français peut plus que se le permettre, citant le bénéfice net de TotalEnergies de 5,7 milliards de dollars sur la période avril-juin, alors que les prix de l’énergie se sont envolés avec la guerre en Ukraine, et son versement de milliards d’euros de dividendes aux actionnaires.

Il a quitté les négociations avec le groupe français dans la nuit de jeudi à vendredi, alors que d’autres syndicats représentant une majorité de travailleurs ont accepté un accord prévoyant une augmentation salariale moindre.

TotalEnergies a exhorté samedi ses travailleurs à reprendre le travail, “compte tenu de la signature d’un accord majoritaire sur les salaires” avec deux autres syndicats.

Esso-ExxonMobil a déclaré qu’il faudrait deux à trois semaines pour relancer la production dans ses raffineries.