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Des participants au Convoi de la Liberté agitent des drapeaux et portent des gilets jaunes sur le bord de la route devant le mémorial canadien de Vimy, dans le nord de la France. Photo : THOMAS LO PRESTI / AFP

Environ 1 300 véhicules venus de toute la France étaient arrivés près de la ville frontalière française de Lille en fin de journée dimanche, selon la police.

La manifestation est l’une des nombreuses manifestations organisées dans le monde entier à la suite de l’affrontement entre les camionneurs et les autorités canadiennes.

Campés sur un parking près de Lille, les manifestants brandissaient des drapeaux français et scandaient “Nous n’abandonnerons pas” et “Liberté, liberté”.

“On va aller à Bruxelles pour essayer de faire barrage, pour lutter contre cette politique de contrôle permanent”, a déclaré Jean-Pierre Schmit, un chômeur de 58 ans venu de Toulouse.

Pour Sandrine, 45 ans, venue de Lyon, la réponse du gouvernement à la crise du Covid a révélé que “nous perdons nos libertés petit à petit, de manière insidieuse.”

Le dernier “convoi de la liberté” autoproclamé intervient après l’arrestation de 97 personnes le week-end dernier à Paris, où des milliers de manifestants ont bravé l’interdiction de tenter de bloquer la capitale française.

Un petit groupe a réussi à atteindre les Champs-Elysées, où des affrontements ont eu lieu entre les manifestants et la police.

En France, les manifestants se sont attaqués au “carnet de vaccination” nécessaire pour entrer dans les restaurants, les cafés et de nombreux autres lieux publics mis en place dans le cadre de la campagne d’inoculation du Président Emmanuel Macron.

Les autorités belges ont interdit toute manifestation dans la capitale avec des “véhicules motorisés” et ont déclaré avoir pris des mesures pour empêcher le blocage de la région de Bruxelles.

La police de Bruxelles a publié sur les médias sociaux des messages avertissant que les manifestations avec des véhicules sont interdites et déconseillant de se rendre dans la capitale en voiture, canalisant les convois vers un parking à la périphérie de la ville comme seul endroit où une manifestation statique sera tolérée.

Certains participants à une manifestation similaire organisée à La Haye ont également annoncé leur intention de se rendre en Belgique.

Le Premier ministre belge Alexander De Croo avait toutefois conseillé aux manifestants de renoncer à leur projet de venir à Bruxelles.

“Je dis à ceux qui viennent de l’étranger : regardez les règles en Belgique. Nous n’avons jamais eu de règles trop dures et nous n’en avons plus tellement. Alors plaignez-vous chez vous”, a-t-il déclaré vendredi.

Des contrôles sont prévus à la frontière et les véhicules venant dans la capitale malgré l’interdiction seront détournés, ont prévenu les autorités belges.

L’aéroport de Bruxelles a également conseillé aux voyageurs de prendre leurs précautions lundi et de venir en train par crainte de bloquer les voies d’accès.

L’autoproclamé “convoi de la liberté” est l’un des nombreux convois dans le monde entier inspirés par le bras de fer des camionneurs avec les autorités au Canada au sujet des vaccins obligatoires.

Alors que la police française a compté 3 000 véhicules à l’extérieur de Paris vendredi soir, seule une centaine d’entre eux ont atteint l’avenue des Champs-Élysées, au cœur de la capitale, samedi, avant d’être forcés de quitter les lieux après que les agents ont déployé des gaz lacrymogènes pour disperser les manifestants.

Au Canada, la police a libéré dimanche les manifestants qui occupaient depuis une semaine un pont clé de la frontière américaine, mais des milliers de manifestants sont restés dans la capitale Ottawa, où ils ont paralysé le centre-ville.

Le mouvement de protestation français rassemble des personnes opposées à la carte de vaccination Covid requise pour accéder à de nombreux lieux publics, mais aussi des personnes en colère contre la hausse des prix de l’énergie et de l’alimentation, des questions qui ont enflammé les manifestations des “gilets jaunes” qui ont secoué la France fin 2018 et début 2019.

Le gouvernement français a déclaré qu’il prévoyait d’assouplir les mandats de masques faciaux d’ici le 28 février, et espère mettre fin à l’exigence du laissez-passer vaccinal d’ici fin mars ou début avril.