Crit'Air : Les conducteurs risquent 750 euros d'amende dans les nouvelles zones à faibles émissions en France.

Les gendarmes français vérifient la vignette Crit’Air sur une voiture à Lille. Photo de JEAN-PIERRE CLATOT / AFP

Onze villes françaises disposent déjà de zones à faibles émissions où les voitures plus anciennes et plus polluantes sont soit totalement interdites, soit limitées à certaines heures, contrôlées par des vignettes automobiles appelées Crit’Air.

Mais mardi, le ministre de l’Environnement Christophe Béchu a annoncé deux grandes extensions du programme ;

  • D’ici la fin de 2025, il sera étendu à 43 zones urbaines – dans toutes les grandes villes et les grandes agglomérations.
  • Le contrôle de l’application de la loi sera renforcé par l’utilisation de caméras automatisées, tandis que les amendes seront portées du niveau actuel de 68 euros à un maximum de 750 euros.

Le système Crit’Air exige que tous les conducteurs – y compris les conducteurs de véhicules immatriculés à l’étranger – qui se rendent dans l’une des zones à faibles émissions obtiennent une vignette pour leur véhicule. Cette vignette attribue au véhicule un numéro allant de 0 (tous les véhicules électriques) à 5 (les plus polluants).

Les autorités locales fixent ensuite leurs propres règles, certaines interdisant complètement les véhicules portant une vignette 4 ou 5, tandis que d’autres ne les autorisent que le soir ou le week-end. Dans certains endroits, les interdictions sont prolongées les jours où les niveaux de pollution augmentent.

Vous pouvez trouver comment obtenir la vignette .

Après une réunion du premier comité interministériel de suivi des zones à faibles émissions (zones à faible émission ou ZFE), le ministre a annoncé mardi un projet national visant à uniformiser la réglementation et à interdire certains véhicules dans ces zones, qui englobent généralement les centres-villes et les centres-bourgs.

A partir du 1er janvier 2023, les véhicules Crit’Air 5 (véhicules diesel produits avant 2001) seront concernés par l’interdiction. Suivront le 1er janvier 2024 les Crit’Air 4 (diesel avant 2006) et le 1er janvier 2025 les Crit’Air 3 (diesel avant 2011 et essence avant 2006).

Actuellement, l’application du système est inégale et dépend de la police locale qui effectue des contrôles routiers pour arrêter les conducteurs qui n’ont pas la vignette ou qui conduisent dans des zones où elle n’est pas autorisée. Toutefois, M. Béchu a déclaré que ce système allait évoluer vers un système de contrôle automatisé impliquant des caméras, bien qu’il n’ait pas révélé les détails exacts de son fonctionnement.

Le ministre des Transports Clément Beaune a ajouté : “Les ZFE sont une nécessité pour des raisons écologiques et de santé publique. Il faut faire le maximum pour que la sanction du contrôle automatisé soit développée le plus rapidement possible.”

Les infractions au Crit’Air deviendront une infraction routière de classe 4 – qui entraîne une sanction maximale de 750 €.