Alors que la révolution battait son plein, Marie-Antoinette a réussi à faire sortir clandestinement ses bijoux du pays. Plus de deux siècles plus tard, ses bijoux ont été vendus – pour un prix “stupéfiant”.

Deux bracelets en diamant ayant appartenu à Marie-Antoinette et imprégnés de son “glamour, de sa gloire et de son drame”, selon la maison de vente aux enchères Christie’s, ont été vendus pour plus de 8 millions de dollars mardi.

C’était la première fois que ces bracelets, composés de 112 diamants de taille ancienne, passaient sous le marteau.

Marie-Antoinette, la dernière reine de France avant la Révolution française, a été guillotinée à Paris à l’âge de 37 ans en octobre 1793.

“Son style définit l’esthétique unique de Versailles : opulent et royal, mais jeune et romantique. Un créateur de goût extraordinaire, hier et aujourd’hui”, a déclaré François Curiel, président de Christie’s Europe.

“Leur provenance royale est impeccable ; non seulement leur ligne d’héritage est ininterrompue et traçable depuis 1776, mais les bracelets ont figuré dans deux célèbres tableaux historiques”, a ajouté M. Curiel.

“Ces bracelets ont voyagé dans le temps pour raconter une époque des plus importantes de l’histoire de France, avec son glamour, sa gloire et son drame.”

Les bracelets mesurent 18,7 centimètres de long et pèsent 97 grammes chacun.

Ils ont été vendus pour 7 459 000 francs suisses (7 millions d’euros), primes comprises, lors de la vente aux enchères à Genève.

Ils avaient été estimés entre 2 et 4 millions de francs suisses.

“La première enchère était de cinq millions de francs – c’est dire à quel point les collectionneurs étaient enthousiastes à l’idée d’essayer d’acquérir un véritable morceau d’histoire resté dans la même famille pendant 200 ans”, a déclaré à l’AFP Rahul Kadakia, responsable international des bijoux chez Christie’s.

“Au final, les bracelets ont atteint 8 millions de dollars ; vraiment un prix étonnant pour un très, très grand bijou”.

Lorsque le roi Louis XVI, son épouse Marie-Antoinette et leurs enfants ont tenté de fuir la Révolution française en mars 1791, les bijoux royaux ont quitté clandestinement le pays pour être confiés à un confident à Bruxelles.

Ils ont ensuite été envoyés à des parents dans la patrie autrichienne de la reine et transmis de génération en génération.

Les bracelets ont été vendus aux enchères dans le cadre de la vente des Magnifiques Bijoux de Christie’s à Genève.