Le gouvernement français vote en faveur du retour des tests Covid à la frontière.

Photo de Ina FASSBENDER / AFP

Le site Loi sanitaire a finalement été approuvée par l’Assemblée nationale lundi après plusieurs variations et amendements ajoutés lors de son passage à l’Assemblée et au Sénat. Elle doit maintenant faire l’objet d’un vote final au Sénat mardi avant de pouvoir devenir une loi.

Le projet de loi remplace l’état d’urgence sanitaire en vigueur depuis mars 2020 et prévoit des mesures gouvernementales en cas de détérioration de la situation sanitaire ou d’apparition d’une nouvelle variante dangereuse du Covid.

Le texte original prévoyait le retour du laissez-passer sanitaire à la frontière, mais cette disposition a été supprimée et le gouvernement a le droit de faire d’un test Covid négatif une condition d’entrée pour tous les voyageurs.

A l’heure actuelle, les tests négatifs ne sont exigés que pour les voyageurs non vaccinés, et la nouvelle exigence de test n’entrerait en vigueur que si une nouvelle variante dangereuse apparaissait.

Le gouvernement pourra appliquer la règle des tests par décret pendant deux mois, mais un nouveau débat parlementaire serait nécessaire pour la prolonger au-delà.

A partir du 1er août, l’état d’urgence sanitaire sera formellement abrogé, ce qui signifie que le gouvernement n’a plus le pouvoir d’introduire des limites majeures à la liberté individuelle, telles que des fermetures ou des couvre-feux, sans débat préalable au Parlement.

Le projet de loi permet également de prolonger la collecte des données nécessaires aux outils de surveillance des épidémies du SI-DEP, tels que l’application de recherche des contacts Tous Anti Covid jusqu’au 30 juin 2023 et Contact Covid jusqu’au 31 janvier 2023.

La mesure la plus controversée du projet de loi est la réintégration des travailleurs de la santé qui ont été suspendus pour ne pas avoir été vaccinés – cela ne concerne en fait que quelques centaines de personnes mais les syndicats médicaux et la Haute Autorité de Santé (HAS) s’y sont opposés.

Cependant, le projet de loi prévoit la levée éventuelle de l’obligation de vaccination contre le Covid pour les travailleurs de la santé, lorsque la HAS juge qu’elle n’est plus nécessaire. Une fois l’obligation levée, les travailleurs de la santé suspendus seront réintégrés “immédiatement”.

Le projet de loi a été approuvé lundi soir par 184 voix contre 149, résultat d’une commission mixte paritaire qui a su harmoniser les versions de l’Assemblée et du Sénat.

Le vote final aura lieu au Sénat mardi, où il devrait être adopté.