La ligne 4 rejoindra prochainement les lignes 1 et 14 en tant que services entièrement automatisés sur le réseau du métro parisien, après d’importants travaux de préparation de l’infrastructure.
Lundi, la ligne nord-sud a mis en service quatre services automatiques entre Porte de Clignacourt et Bagneux-Lucie Aubrac, après plusieurs mois de tests avec des wagons vides.
La ligne, qui a été ouverte pour la première fois en 1908, va maintenant entamer un transfert progressif vers l’automatisation complète, en commençant immédiatement avec quatre trains automatiques par jour, sur les 52 qui circulent sur la ligne.
Près de la moitié (20) des trains de la ligne seront sans conducteur d’ici fin 2022 et la ligne entière devrait être entièrement automatisée d’ici fin 2023, la RATP promettant une “réduction de 70% des retards” selon Paris Secret.
La ligne 4 relie la banlieue nord à la banlieue sud de la capitale française, en desservant trois des plus grandes gares de Paris : Gare du Nord, Gare de l’Est et Gare Montparnasse, et transportant plus de 175.000.000 de passagers par an.
Non seulement les trains sans conducteur évitent les problèmes de manque ou d’absence de personnel, mais ils permettent également à la RATP de maintenir plus facilement les services en cas de grève.
La première ligne entièrement automatisée à Paris a été la ligne 14, qui a été ouverte en 1998, tandis que la ligne 1 a été automatisée en 2012 – les jours de grève, ces lignes fonctionnent généralement à plein régime, bien qu’elles aient tendance à être extrêmement fréquentées par les usagers qui quittent les lignes touchées par la grève.
Les nouvelles lignes de métro prévues qui relieront la ville au “Grand Paris” – les lignes 15, 16, 17 et 18 – seront toutes entièrement automatisées à leur ouverture, bien que leur achèvement ne soit pas prévu avant plusieurs années.
Parmi les lignes existantes, il semble que la ligne 13 sera la prochaine à être automatisée, les responsables des transports menant actuellement une étude de faisabilité. Les lignes 7, 8 et 9 sont également à l’étude pour une éventuelle automatisation dans le futur.
Outre le changement des trains et des voies, l’automatisation nécessite également des modifications des quais pour installer des portes de quai automatisées afin d’éviter que les passagers ne tombent sur les voies.
