La France est une amie, admet le Premier ministre britannique Liz Truss, après l'affirmation de la campagne

Le président français Emmanuel Macron et la première ministre britannique Liz Truss. (Photo de Ludovic MARIN / AFP)

Truss a rencontré Macron pour une rencontre bilatérale en marge de la réunion de la Communauté politique européenne du président à Prague, visant à rassembler le continent face à l’agression russe.

Les deux dirigeants se sont ensuite engagés à prendre des mesures “ambitieuses” pour lutter contre l’immigration clandestine, dans un contexte où un nombre record de personnes entreprennent la dangereuse traversée de la Manche en bateau depuis le nord de la France.

Truss avait donné sa réponse “jury’s out” lors de sa campagne pour succéder à Boris Johnson à la tête du parti conservateur, ce qui avait ravi les fidèles eurosceptiques des Tories.

Mais cela a fait sourciller car elle était ministre des affaires étrangères à l’époque et censée être en charge des relations diplomatiques avec le voisin britannique.

Elle a déclaré aux radiodiffuseurs britanniques avant la réunion de jeudi qu’elle avait travaillé “très, très étroitement” avec le président et le gouvernement français à Paris.

“Nous sommes tous deux très clairs sur le fait que l’ennemi est (le président russe) Vladimir Poutine, qui, par sa guerre effroyable en Ukraine, a menacé la liberté et la démocratie en Europe et a fait grimper les prix de l’énergie auxquels nous devons tous faire face”, a-t-elle ajouté.

A la question directe de savoir si elle le considérait comme un ami, Mme Truss a répondu : “C’est un ami”.

Dans une déclaration après la rencontre de jeudi, les deux dirigeants ont promis de trouver des solutions pour faire face aux traversées de migrants et d’organiser le prochain sommet franco-britannique en 2023.

Ils ont convenu “d’approfondir la coopération sur la migration illégale dans les limites du droit international, de s’attaquer aux groupes criminels qui trafiquent des personnes à travers l’Europe, ce qui se termine par des voyages dangereux à travers la Manche.

“Les ministres de l’intérieur devraient conclure un ensemble ambitieux de mesures cet automne”, ajoute le communiqué.

Macron a souvent eu des relations difficiles avec le prédécesseur de Truss, Boris Johnson, qui a mené la campagne victorieuse pour sortir la Grande-Bretagne de l’Union européenne.

Mais Johnson, qui a plaisanté en français sur le fait que Macron était “un très bon buddy” (un très bon ami), a qualifié les relations franco-britanniques “d’énorme importance”.

Les deux pays sont de proches alliés de l’OTAN et membres du Conseil de sécurité de l’ONU.

Macron avait alors minimisé les remarques de Truss, affirmant qu’il n’hésiterait pas une “seconde” à affirmer que la Grande-Bretagne est un allié.