La SNCF a été condamnée à verser plus d’un million d’euros à une passagère amputée d’une jambe après un accident de porte de train.

La Cour d’appel de Paris a estimé que la SNCF était responsable à au moins 30% de l’accident, qui s’est produit en 2008.

La bataille juridique que la femme a menée pendant 13 ans a abouti à une indemnisation “record”, ont déclaré ses avocats.

La passagère avait “embarqué par erreur” dans un train à destination de Boulogne-sur-Mer à la gare du Nord de la capitale française, a-t-on appris auprès du tribunal.

Elle voulait se rendre à Creil, et a ouvert les portes du train lors d’un “arrêt technique imprévu”.

Mais le train a ensuite redémarré et la femme a “subi de graves blessures à la jambe droite” qui a dû être amputée au-dessus du genou.

Son état s’est également aggravé en raison d’une infection de son moignon, a déclaré le tribunal de Paris dans son jugement la semaine dernière.

La SNCF, entreprise publique, a été condamnée à verser au moins 1,13 million d’euros à la victime et environ 600 000 euros à l’assurance maladie de l’Oise.

Méhana Mouhou, l’un des avocats de la partie civile, a déclaré à l’AFP que l’indemnisation était un record pour “ce type de préjudice”.

Mouhou a ajouté qu’il était “très satisfaisant” de voir que la “souffrance et le handicap” de la femme étaient reconnus.

La compagnie ferroviaire avait fait appel d’un jugement rendu en juin 2019, lorsqu’un tribunal français de première instance avait initialement condamné la SNCF à verser 2 millions d’euros à la victime.

Les avocats de la SNCF ont fait valoir que la femme avait “délibérément quitté le train après le signal de départ et alors que les portes étaient fermées”.

Ils ont décrit ses actions comme “imprudentes et dangereuses” et ont demandé au tribunal de Paris de la déclarer “responsable à 50% de l’accident”. Les juges ont partiellement accepté leur appel, notant que la passagère avait “commis une faute”.

La SNCF a déclaré qu’elle n’avait “aucun commentaire à faire sur une décision de justice” et a souhaité “réitérer ses pensées pour la victime”.