La Russie et l’Ukraine représentent à elles deux 78% des exportations mondiales d’huile de tournesol et la guerre suscite des craintes de pénurie – même si les effets ne se feront pas sentir avant l’été au plus tôt.
Malgré cela, les acheteurs ont été pris de panique, ce qui a conduit à des rayons vides dans les supermarchés français.
“Il n’y a pas de pénurie pour la consommation courante et il n’y en aura pas avant l’été”, a déclaré Michel-Edouard Leclerc. Son avis a été repris par le président de Système U, Dominique Schelcher, qui a déclaré . “Il y aura des produits, il ne faut pas s’affoler”.
La France produit également sa propre huile de tournesol – visitez le sud du pays en été et il est difficile d’éviter de voir des champs de tournesols.
Néanmoins, certains supermarchés ont décidé de limiter la quantité maximale d’huile de tournesol que les clients peuvent acheter afin de s’assurer qu’il n’y a pas de problèmes d’approvisionnement aigus en magasin causés par des achats de panique inutiles.
Les professionnels sont également confrontés à des restrictions. Le grossiste en restauration Metro a limité les clients des restaurants à un maximum de 50 litres d’huile de tournesol par jour, tandis que les industriels de l’agroalimentaire ont demandé au gouvernement l’autorisation d’utiliser des alternatives telles que l’huile de colza, de palme ou d’olive, si nécessaire, pour fabriquer des produits tels que des chips ou des biscuits sans avoir à changer les emballages déjà imprimés – ce qui poserait des problèmes logistiques.
L’augmentation de la demande a entraîné une flambée des prix du tournesol, qui sont passés de 640 € par tonne en février à près de 1 000 € aujourd’hui – une augmentation des coûts qui sera répercutée à terme sur les consommateurs.
