La France envisage d'interdire les tickets de caisse en papier à partir de janvier.

Une caissière dans un supermarché Carrefour. (Photo : Fred Dufour / AFP)

La fin de la distribution de tickets de caisse, qui fait partie de la loi française anti-gaspillage, doit entrer en vigueur le 1er janvier 2023, ce qui signifie que – sauf s’ils sont nécessaires comme preuve d’achat à des fins de garantie ou de retour – les tickets de caisse ne seront plus délivrés, sauf demande expresse.

Cependant, des associations telles que le Conseil national de la consommation (CNC), la CSF, Familles de France, Familles rurales et l’UFC-Que choisir demandent une révision du texte de loi, voté en février 2020, afin que les clients se voient expressément proposer un ticket de caisse, leur laissant le choix de le prendre ou non.

La règle sur les tickets de caisse en papier est la troisième phase de l’initiative française de longue haleine visant à réduire les émissions de gaz à effet de serre. Loi relative à la lutte contre le gaspillage et à l’économie circulaire (loi relative à la lutte contre le gaspillage et à l’économie circulaire).

Les mesures déjà en vigueur depuis les phases un et deux comprennent l’interdiction des plastiques à usage unique tels que les tasses à café, la limitation des emballages plastiques sur les aliments et les restrictions sur la publicité.

L’interdiction de la vaisselle jetable dans les fast-foods et la règle du ticket de caisse en papier sont prévues pour le 1er janvier 2023. Les détaillants auront également l’interdiction de détruire les produits invendus (à l’exception des aliments) et seront tenus de donner aux clients davantage d’informations sur l’impact environnemental de leurs achats.

Mais la règle des tickets de caisse en papier a rencontré une certaine opposition – bien que de nombreux détaillants l’aient déjà adoptée sans attendre qu’elle devienne une loi.

“A aucun moment dans le décret il n’est écrit que le vendeur doit avoir l’accord du consommateur pour l’impression ou non du ticket de caisse”, a déclaré Matthieu Robin, directeur adjoint des études d’UFC Que Choisir.

Les associations craignent que la fin de l’impression systématique des tickets de caisse ne prive les consommateurs “de la possibilité de faire valoir leurs droits”, a-t-il ajouté, citant le droit de retourner des produits périmés, ou d’échanger un vêtement défectueux, ou encore les garanties légales qui accompagnent certains achats non alimentaires.

La Fédération du commerce et de la distribution (FCD), qui représente la plupart des grands distributeurs en France, a un point de vue différent.

” Le décret ne rentre pas dans le détail. Mais c’est une mesure dont nous parlons depuis plus de deux ans et, dans nos magasins, les terminaux de paiement seront reconfigurés par nos prestataires”, a déclaré Philippe Joguet, directeur de la responsabilité sociale et environnementale à la FCD.

Il a expliqué que, pour les paiements par carte bancaire, qui représentent plus de 60% des achats, le terminal comprendra un affichage sur l’écran afin que le client puisse décider de recevoir ou non un reçu.

Et pour les autres moyens de paiement, le caissier s’assurera du souhait du client.