La France entame la nationalisation du géant de l'électricité

Le logo d’EDF sur le bâtiment du siège social en 2019 à Paris (Photo ALAIN JOCARD / AFP)

L’État, qui détient actuellement 84 % d’EDF, a déposé une offre de rachat auprès des régulateurs des marchés financiers, première étape pour retirer les actions d’EDF du marché.

Le gouvernement français a signalé en juillet son intention de réabsorber entièrement EDF.

Il espère que cette mesure contribuera à rétablir la confiance dans l’entreprise, qui a une dette de 60 milliards d’euros, alors que le gouvernement souhaite lancer la construction de six réacteurs nucléaires de nouvelle génération.

L’État offre 12 euros par action, et s’il porte sa participation à 90 %, il peut obliger les autres actionnaires à vendre.

L’ensemble de l’opération coûtera 9,7 milliards d’euros.

Après les chocs énergétiques des années 1970, la France a lancé un programme massif de construction de centrales nucléaires, qui ont fini par représenter environ les trois quarts de la production d’électricité.

Mais les réacteurs les plus anciens de France arrivent en fin de vie et les efforts d’EDF pour construire une nouvelle génération de centrales nucléaires ont été confrontés à des retards et des dépassements de coûts massifs.