“Nous mettons en place ce fonds spécial, dédié, initialement doté de 100 millions d’euros pour permettre l’acquisition d’équipements que nous avons déjà livrés et que nous continuerons à livrer en matière d’armement, c’est-à-dire défensif”, a déclaré Emmanuel Macron à l’issue d’un sommet européen à Prague.
Il a ajouté que des discussions étaient en cours, notamment avec le Danemark, pour fournir à l’Ukraine des canons montés sur camion CAESAR plus précis, en plus des 18 que la France a déjà donnés.
“La France a apporté un soutien militaire à l’Ukraine dès le premier jour, avec des systèmes antichars et des systèmes antiaériens individuels”, a déclaré M. Macron.
Le nouveau fonds, a-t-il dit, “permettra (…) de travailler également avec la base industrielle de défense française” et “démontre notre volonté d’agir en tant qu’Européens et de nous aligner sur cet effort collectif” pour aider l’Ukraine.
Le fonds augmenterait de manière significative le soutien militaire que la France apporte à l’Ukraine, par rapport aux 233 millions d’euros engagés jusqu’à présent, ce qui représente une fraction de ce que certains autres alliés ont alloué.
Les États-Unis sont le plus grand fournisseur militaire de l’Ukraine, à hauteur de l’équivalent de 25 milliards d’euros, tandis que la Grande-Bretagne a donné quelque quatre milliards d’euros d’armes et de matériel, et la Pologne 1,8 milliard d’euros.
Les envois connus de la France comprennent des missiles antichars et antiaériens, des véhicules blindés de transport de troupes, du carburant, des équipements d’infanterie et des canons d’artillerie tractés – ainsi que les 18 précieux CAESAR.
Les discussions avec le Danemark porteraient sur le détournement de quelques unités CAESAR que Copenhague a commandées à la France.
Plusieurs officiers français de haut rang ont déclaré que, bien que Paris ait augmenté ses dépenses militaires ces dernières années, qui devraient atteindre 44 milliards d’euros en 2023, ses stocks d’équipements restent limités.
Les armes modernes, comme les pièces d’artillerie et les missiles de haute précision, peuvent mettre des années à sortir des chaînes de production, surtout si les chaînes d’approvisionnement sont perturbées pour certaines pièces et matières premières.
