La construction du nouveau gazoduc reliant l'Espagne et la France pourrait prendre

Photo d’archive du Premier ministre portugais Antonio Costa (G), du Premier ministre espagnol Pedro Sanchez (C) et du Président français Emmanuel Macron (D). Photo : EMMANUEL DUNAND / AFP

La France, l’Espagne et le Portugal se sont mis d’accord pour construire le pipeline maritime à la place d’un pipeline terrestre à travers les Pyrénées, auquel la France s’oppose depuis longtemps, mais n’ont pas donné de calendrier pour sa construction.

Le gazoduc sous-marin – baptisé BarMar – serait initialement utilisé pour le gaz naturel mais, avec le temps, de plus en plus pour l’hydrogène.

“Ce nouveau design prend logiquement plus de temps. Nous devons étudier si c’est cinq ou six ans, sept ans”, a déclaré la ministre espagnole de l’Énergie, Teresa Ribera, lors d’une interview accordée à Catalunya Radio.

“Maintenant, c’est probablement la partie la plus compliquée, qui consiste à travailler avec les équipes techniques des différents pays, des différentes entreprises qui ont la capacité de concevoir un projet de ces caractéristiques.”

M. Ribera a déclaré que les trois nations espèrent obtenir un financement de l’Union européenne pour ce projet, qui permettra de connecter les réseaux énergétiques de l’Espagne et du Portugal à ceux de l’Europe centrale.

L’annonce de la construction du gazoduc intervient alors que l’Europe s’efforce de trouver des sources d’énergie alternatives après que Moscou a réduit les flux de gaz, apparemment en réponse aux sanctions occidentales liées à l’invasion de l’Ukraine par la Russie.

L’Espagne et le Portugal ont exercé de fortes pressions pour la construction d’un gazoduc terrestre de 190 kilomètres à travers les Pyrénées jusqu’en France, ce qui permettrait d’acheminer le gaz jusqu’en Allemagne.

Lancé initialement en 2003, le projet MidCat a été abandonné en 2019 pour des questions de réglementation et de financement. Mais à la suite de la crise énergétique européenne déclenchée par la guerre en Ukraine, l’Espagne et le Portugal ont relancé les discussions sur le projet, qui avait le soutien de l’Allemagne.

Son objectif était de transporter le gaz d’Algérie vers le reste de l’Union européenne en passant par l’Espagne. Il n’existe actuellement que deux petits gazoducs reliant l’Espagne et la France.