La France ouvre un vaccin contre la variole du singe

Un agent de santé se prépare à administrer un vaccin (Photo : Joe Raedle / Getty Images via AFP)

Le vaccin de la région parisienne est l’un des 118 sites capables d’administrer le vaccin dans tout le pays. Selon Santé Publique France, l’Île-de-France a enregistré la semaine dernière près de la moitié (726) des cas confirmés de monkeypox dans le pays.

Plus de 1 700 cas ont été confirmés, tandis que plus de 6 000 personnes ont reçu une dose de vaccin.

“A ce jour, plus d’une centaine de centres de vaccination sont en place”, a déclaré le ministre de la santé François Braun à BFMTV cette semaine, ajoutant que les autorités ont “réagi immédiatement” au risque sanitaire posé par la maladie.

Les autorités sanitaires françaises recommandent la vaccination des personnes appartenant aux groupes à risque ;

  • Les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes ayant des partenaires sexuels multiples.
  • Les personnes transgenres ayant des partenaires sexuels multiples
  • Travailleurs du sexe et personnes travaillant dans des lieux où les gens se rendent pour avoir des relations sexuelles.
  • Travailleurs de la santé ayant été en contact avec des patients atteints de variole du singe.
  • Les personnes ayant été en contact étroit avec des patients atteints de monkeypox, par exemple les membres de la famille ou les colocataires.

En plus de l’ouverture du vaccin, le gouvernement français a également autorisé les étudiants en médecine, les médecins et les infirmières à la retraite à administrer le vaccin, comme ce fut le cas lors de la campagne de vaccination Covid.

Braun a réfuté les affirmations selon lesquelles la France n’était pas préparée et ne disposait pas de suffisamment de doses de vaccin. “Nous avons les doses, il nous faut maintenant les bras pour vacciner”, a-t-il déclaré, ajoutant que les étudiants en médecine seraient autorisés à administrer les doses.

Il a appelé les patients présentant des lésions ou d’autres symptômes à s’auto-isoler le plus rapidement possible.

“Le profil (des patients) est qu’il s’agit principalement d’hommes qui ont eu des relations sexuelles avec d’autres hommes, mais on peut aussi être infecté par contact avec les ampoules d’un patient”, a déclaré Braun.

“La France a été l’un des premiers pays à recommander et à autoriser la vaccination préventive”, a-t-il déclaré jeudi à Franceinfo.

L’Organisation mondiale de la santé a déclaré samedi que l’épidémie de variole du singe représente une urgence sanitaire mondiale. Depuis le début de l’année, plus de 16 000 cas ont été recensés dans plus de 75 pays. Cinq décès – tous en Afrique – ont été liés au virus.

Détectée pour la première fois chez l’homme en 1970, la variole du singe est moins dangereuse et moins contagieuse que le virus de la variole éradiqué, auquel elle ressemble, et un vaccin antivariolique existant est utilisé contre elle.