La France n’a toujours pas atteint le sommet de sa cinquième vague et tout indique qu’une nouvelle est en route. Nous jetons un regard sur l’horizon des prochains mois de la catastrophe de Covid dans le pays.

Il existe au moins 133 cas du variant Omicron en France. Au cours de la période de sept jours jusqu’au 13 décembre, 130 personnes en moyenne sont décédées de Covid par jour, soit une augmentation de 31,7% par rapport à la semaine précédente. Les unités de soins intensifs sont pleines à 54 % de leur capacité.

La pandémie ne va bientôt nulle part en France, ni ailleurs d’ailleurs. Nous jetons un coup d’œil à ce qui nous attend.

Plus de restrictions ?

Lundi, un rapport du Conseil scientifique du pays a été rendu public.

Il a averti que les grands rassemblements sociaux avant Noël pourraient conduire à des “événements de super-propagation” et qu’ils devraient être évités.

« La réponse la plus efficace, compte tenu des connaissances scientifiques actuelles, consiste à annuler tous les rassemblements intérieurs où le port du masque n’est pas possible… en particulier les rassemblements où la nourriture et les boissons sont consommées. »

« Ça ne vaut pas la peine de faire la fête partout. Cela laisserait les hôpitaux dans une situation difficile », selon Martin Hirsch, directeur de l’APHP – un réseau de 39 hôpitaux publics à Paris.

Le fait que le public évite les rassemblements sociaux comme les fêtes de fin d’année. Il a également encouragé à limiter le nombre de personnes aux dîners de Noël, à aérer les espaces intérieurs, à travailler à domicile et à effectuer des auto-tests pour Covid avant de rencontrer des amis et la famille. Mais il n’a pas encore inscrit ces recommandations dans la loi.

Tous les signes suggèrent qu’il est peu probable que cela se produise.

“Nous n’envisageons pas de changer les règles”, a déclaré le porte-parole du gouvernement, Gabriel Attal, dans un entretien à FranceInfo.

Mais il est possible que les restrictions de voyage soient renforcées dans les prochains jours – notamment .

Les écoles et les enfants

Le Conseil scientifique a suggéré que le gouvernement devrait augmenter les tests dans les écoles – y compris pour les enfants asymptomatiques et pré-symptomatiques.

Le gouvernement n’a pas encore confirmé s’il introduira des tests plus systématiques dans les écoles, mais il fait pression pour la vaccination des enfants.

À partir du 15 décembre, les enfants à risque (ceux qui souffrent de problèmes de santé chroniques ou d’autres comorbidités) âgés de 5 à 11 ans seront admissibles à la vaccination. Le gouvernement est susceptible d’étendre cela à tous les enfants de plus de 5 ans à partir de la fin du mois.

Quant à d’autres fermetures d’écoles, c’est extrêmement improbable.

“La situation sanitaire devrait être catastrophique pour que nous fermions des écoles”, a déclaré mardi le Premier ministre français Jean Castex à France Bleu Provence. “Ce n’est pas notre intention.”

Vaccination à augmenter

La vaccination imminente des enfants n’est pas le seul facteur qui fera augmenter les taux de vaccination.

A partir du 15 décembre, les personnes de plus de 65 ans, ayant reçu deux doses de vaccin (Pfizer, Moderna, Astrazeneca) verront progressivement leur passeport santé désactivé sauf si elles disposent d’une dose de rappel.

Environ 400 000 personnes de plus de 65 ans, qui ont été doublement vaccinées avant le 15 mai mais qui ne se sont pas manifestées pour leur dose de rappel, verront leurs cartes de santé désactivées le premier jour de l’entrée en vigueur des nouvelles règles.

L’admissibilité aux doses de rappel commence une fois que cinq mois se sont écoulés depuis la dernière vaccination/infection. La désactivation ne se produit qu’une fois que sept mois se sont écoulés, ce qui signifie qu’il y a une fenêtre de deux mois pour obtenir un rappel.

Pour les personnes de tout âge qui ont reçu une seule injection de Johnson & Johnson (Janssen en France), la règle du 15 décembre s’applique également à elles. A partir de cette date, ils seront obligés d’avoir un rappel s’ils veulent continuer à utiliser le pass santé. Les personnes injectées avec ce vaccin deviennent éligibles pour un rappel un mois après leur dernière injection – et elles doivent recevoir un rappel dans les deux mois suivant leur dernière injection ou leur carte de santé ne sera plus valable.

A partir du 15 janvier, les règles concernant les doses de rappel et les pass santé seront étendues à tous les adultes.

Comme pour les plus de 65 ans, cette tranche d’âge peut attendre un maximum de sept mois (depuis leur dernière injection/infection) pour recevoir leur dose de rappel, sinon leurs cartes de santé ne seront plus valables pour entrer dans les bars et les restaurants.

Il est possible que le gouvernement ouvre pour faire face à la demande.

Une cinquième vague se termine – une sixième commence

Le ministre français de la Santé, Olivier Véran, a déclaré que la France approchait du pic de la cinquième vague.

Les autorités s’attendent à environ 2 000 admissions à l’hôpital par jour une fois le pic atteint – proche du niveau observé lors de la deuxième vague à l’automne 2020. Ce chiffre va progressivement baisser.

Dans une interview accordée dimanche au Parisien, Véran a qualifié la décélération du taux de transmission de “bon signe” et a salué les efforts déployés par la population.

Mais il y a aussi de mauvaises nouvelles.

Le Conseil scientifique a déclaré que les cas d’infection par la variante Omicron pourraient connaître “une croissance rapide en France” et que nous ne commencerons à voir son impact que dans les semaines à venir.

Martin Hirsch a averti qu’une sixième vague, entraînée principalement par la variante Omicron, commencera probablement en janvier 2022.

Le premier décès connu d’une personne infectée par la variante Omicron en Europe a été annoncé lundi au Royaume-Uni.