Une personne a été tuée et une autre grièvement blessée après qu’un train a accidentellement heurté quatre migrants qui marchaient sur les voies à Calais, dans le nord de la France.

L’accident a eu lieu jeudi soir vers 18h35 sur la ligne ferroviaire qui relie Dunkerque à Calais.

“Quatre migrants ont été touchés. Une personne est décédée, une autre est en urgence absolue et a été transportée à l’hôpital, et les deux autres sont blessés mais sans que leur pronostic vital soit engagé”, a déclaré à l’AFP le procureur de la République de Boulogne-sur-Mer, Guirec Le Bras.

Il a précisé que les deux migrants légèrement blessés étaient originaires d’Erythrée et que cette zone était un lieu de passage habituel pour les migrants qui l’empruntent pour se rendre dans les camps de Calais.

Dix-sept personnes se trouvaient dans le train mais “aucune n’a été blessée”, a ajouté le procureur.

La veille, un migrant était mort et plus de 400 personnes avaient été secourues après le naufrage de plusieurs bateaux dans la Manche. Le procureur de Dunkerque a expliqué qu’il y avait eu plus d’activité cette semaine, en partie en raison du temps doux.

Les activistes ont décrié les actions des autorités dans la région, Human Rights Watch a déclaré dans un rapport publié le mois dernier, que les migrants de Calais étaient soumis à des traitements dégradants de la part des autorités, notamment des expulsions et du harcèlement policier.

Trois militants français à Calais ont entamé une grève de la faim pour dénoncer le “traitement inhumain et dégradant” des migrants. L’un d’entre eux, un prêtre, a décidé de mettre fin à sa grève, mais deux autres vont continuer.

Les autorités affirment qu’il y a une augmentation des migrants qui tentent de traverser la Manche, mais il y a moins de personnes qu’en 2015 et 2016, lorsque beaucoup vivaient dans un campement de Calais connu sous le nom de “Jungle” avant qu’il ne soit démoli.

Le directeur de l’office français de l’immigration et de l’intégration, Didier Leschi, a déclaré cette semaine que le gouvernement allait créer un centre d’hébergement de 300 places pour les migrants. Il a déclaré à FranceInfo que des bus viendraient chercher les migrants pour les emmener quotidiennement dans d’autres centres plus permanents.

La maire de Calais, Natacha Bouchart, a déclaré qu’elle était contre le centre, craignant qu’il ne crée un nouveau campement de migrants ressemblant à la “Jungle”.

L’accident de train survient un mois après la mort de trois migrants et la blessure grave d’un autre, après la mort d’une femme. après avoir été percutés par un train dans le sud-ouest de la France.

On pense que les migrants se reposaient sur les rails lors de l’accident qui s’est produit près de Saint-Jean-de-Luz, près de la frontière française avec l’Espagne.