Un homme inculpé pour de mystérieuses attaques à l'aiguille en France

Des rapports sur des “attaques à l’aiguille” ont suscité l’inquiétude en France. Photo de SEBASTIEN BOZON / AFP

L’homme a été placé en détention et mis en examen dimanche, deux jours après qu’une vingtaine de personnes aient déclaré s’être blessées avec des aiguilles lors du tournage d’un concert télévisé sur une plage de la Riviera à Toulon vendredi soir.

Une femme a été hospitalisée et la police a dû être appelée après que les rapports sur les coups de couteau ont provoqué la panique dans la foule.

Le suspect a été identifié par deux femmes qui ont déclaré qu’il avait tenté de les agresser, ce qui a conduit à son inculpation pour violence armée aggravée et préméditée, a déclaré le procureur de Toulon.

“Au stade actuel de l’enquête, le suspect nie totalement les allégations, mais au vu des déclarations des témoins, le parquet estime qu’il y a suffisamment d’éléments pour ouvrir un dossier et le présenter à un juge (pour qu’il soit mis en examen)”, a déclaré le procureur de Toulon Samuel Finielz.

Les attentats de Toulon ont eu lieu lors de l’enregistrement en direct de l’émission “La chanson de l’année” de la chaîne TF1, diffusée samedi soir.

Depuis le début de l’année, au moins 100 incidents ont été signalés concernant des jeunes victimes de blessures par aiguilles dans des boîtes de nuit et des festivals.

Nouvelles blessures

De nouvelles attaques ont été signalées lors de deux festivals de musique au cours du week-end.

Six plaintes d’adolescents âgés de 17 à 18 ans ont été déposées lors d’un festival à Belfort, dans l’est de la France, après avoir ressenti une douleur aiguë et soudaine dans les mains ou les bras.

Sept autres personnes ont signalé des blessures par aiguille lors d’un festival à Vic-Fezensac, dans le sud-ouest de la France, où la police a ensuite arrêté un homme, a déclaré le procureur local Jacques-Edouard Andrault.

La plupart des victimes depuis le début de l’année sont des jeunes femmes.

Elles rapportent souvent l’apparition soudaine de symptômes identiques – nausées, vertiges et douleurs aiguës – et ne détectent que plus tard une piqûre d’aiguille sur leur peau.

Des cas ont été signalés dans tout le pays, depuis les villes de Nantes et de Rennes dans l’ouest, jusqu’aux côtes sud et atlantique, et aux Alpes françaises.

Les autorités conseillent à toutes les victimes de subir des tests sanguins par la suite et certaines ont reçu un traitement préventif contre le VIH et l’hépatite.

Les victimes ne semblent pas avoir reçu d’injection de substances toxiques ou de drogues.

La police a généralement du mal à identifier les coupables ou à déterminer exactement ce qui est utilisé, que ce soit une seringue ou une simple épingle.

Mais les propriétaires de boîtes de nuit commencent à ressentir l’impact des attaques sur leurs revenus, quelques mois seulement après la levée des restrictions Covid-19 qui les ont fait fermer pendant de longues périodes.

Les attaques ont provoqué une “hystérie” chez les jeunes, a déclaré à l’AFP en avril Thierry Fontaine, de l’association hôtelière UMIH.