Remise sur le carburant, hausse des retraites et gel du prix du gaz - Les députés français votent un ensemble de mesures contre l'inflation.

Le ministre français des finances s’adresse à l’Assemblée nationale. Récemment, ils ont voté la deuxième partie du projet de loi sur le pouvoir d’achat. (Photo de Christophe ARCHAMBAULT / AFP)

Après plusieurs jours de débats enflammés, l’Assemblée nationale a voté un deuxième projet de loi pour contrer les effets de l’inflation.

Les législateurs français ont fait une nouvelle nuit blanche et ont adopté le projet de loi au milieu de la nuit de mardi à mercredi. Il a été adopté par 293 voix pour, 146 contre et 17 abstentions.

Il va maintenant passer au Sénat, où certains aspects du projet de loi peuvent être modifiés ou ajoutés.

Voici ce que le députés ont voté :

La remise sur le carburant – La coalition majoritaire du président Emmanuel Macron a trouvé un compromis avec Les Républicains (LR) pour prolonger la remise sur le carburant. La subvention passera de 0,18 € à 0,30 € en septembre et octobre, puis redescendra à 0,10 € en novembre et décembre.

La taxe audiovisuelle – Les députés ont voté la suppression de la redevance audiovisuelle, une taxe annuelle de 138 € par foyer qui contribue au financement de l’audiovisuel public en France.

Nationalisation d’EDF – L’Assemblée nationale a voté la nationalisation d’EDF pour un montant de 9,7 milliards d’euros. L’État détiendra 100 % de l’énergéticien, après en avoir détenu 84 %. Cette mesure est destinée à sortir EDF de l’ornière financière et industrielle.

Taxe sur les “superprofits”. – Le législateur a rejeté de justesse l’idée de taxer les “superprofits” ou “bénéfices exceptionnels” – engrangés pendant la période de redressement de la pandémie – des grandes multinationales du fret ou du pétrole.

Retraites – Finalement, les députés ont décidé de ne pas voter l’augmentation de 500 millions d’euros des pensions. La mesure avait été approuvée mardi soir, mais quelques heures plus tard, le ministre des Finances Bruno Le Maire a demandé une seconde délibération. La mesure a donc été abandonnée aux premières heures du mercredi matin, au grand dam de l’opposition.

Budget du RSA – L’Assemblée nationale a voté l’attribution de 120 millions d’euros aux départements pour aider au processus de “revalorisation” du RSA complémentaire, un dispositif gouvernemental visant à réduire les obstacles au retour à l’emploi.

Augmentation du plafond de défiscalisation des heures supplémentaires – Les députés ont voté l’augmentation du plafond de défiscalisation des heures supplémentaires de 5.000 à 7.000 euros. Cela concernera les revenus réalisés au cours de l’année 2022. Un amendement supplémentaire a été voté pour permettre aux employés d’être payés pour les congés non utilisés.

Relèvement du point d’indice des fonctionnaires – Les députés ont voté une augmentation de 3,5 % de la rémunération des fonctionnaires. Il convient de noter que ce vote ne fait que formaliser le financement de l’augmentation du point d’indice, qui a été effectivement annoncé fin juin. Elle sera rétroactive au 1er juillet.

Maintien du bouclier tarifaire sur l’énergie – L’Assemblée nationale a voté le maintien du plafonnement (4 %) de la hausse des prix de l’électricité. Elle maintient également le gel des prix du gaz à leur niveau d’octobre 2021. Ce gel devrait être prolongé jusqu’à la fin de 2022. Le ministre des finances Bruno Le Maire a ajouté que “d’ici la fin de 2023, nous mettrons fin aux tarifs réglementés”. [of gas] pour être en conformité avec les règles européennes. “

Aide aux ménages qui utilisent un chauffage au fioul. – Les députés ont voté l’attribution d’une aide de 230 millions d’euros pour les familles à faibles revenus qui utilisent des chaudières à mazout pour chauffer leur maison. Il s’agit d’une augmentation par rapport à ce que la coalition du président avait proposé, à savoir une aide de 50 millions d’euros.

Enfin, les députés ont voté un amendement symbolique visant les “Américains accidentels” – le Parlement a dénoncé la législation américaine qui oblige les citoyens français nés aux Etats-Unis à y payer des impôts, même s’ils ont vécu la majeure partie de leur vie en France.

Ces mesures devront encore être approuvées par le Sénat, qui examinera le projet de loi dans les prochains jours.