Tout le monde sait que pour atteindre le sommet du Mont Blanc, il faut le mériter.
Mais imaginez maintenant devoir laisser une caution de 15 000 € pour grimper au plus haut sommet d’Europe en cas d’accident mortel : 10 000 € pour le ramassage du corps et 5 000 € pour les funérailles.
C’est la proposition du maire de Saint-Gervais, un village français situé au pied du Mont-Blanc, qui vise à décourager les grimpeurs imprudents pendant l’été.
“C’est une façon d’attirer l’attention”, explique le maire Jean-Marc Peillex. “Il faut que tout le monde soit conscient que lorsqu’il y a des idiots qui enfreignent les règles, il y a des conséquences. Des conséquences humaines pour eux, parce qu’ils peuvent mourir. Mais il y a aussi des conséquences humaines pour les sauveteurs, qui vont aller chercher leur cadavre ou qui vont aller les secourir”.
En Italie, les alpinistes téméraires paient
Avec l’augmentation des chutes de pierres en été, le danger pour les grimpeurs est à son maximum. Pourtant, certains alpinistes sont déterminés à tenter l’ascension à tout prix, ignorant les recommandations des autorités locales.
La mairie de Saint-Gervais souhaite rouvrir le débat sur la gratuité des secours en montagne, et veut suivre l’exemple de la vallée d’Aoste en Italie, où les alpinistes sont facturés pour toute intervention de secours rendue nécessaire par leur propre imprudence.
“Cela n’empêche pas qu’un véritable sauvetage reste gratuit”, affirme M. Peillex. “Les vrais secours. Mais pas ceux qui résultent d’une prise de risque ou d’une désobéissance aux ordres. Alors ceux-là, en Vallée d’Aoste, quand ils sont pris en flagrant délit, en Vallée d’Aoste, ils payent.”
Les sociétés de guides de montagne de Saint-Gervais et de Chamonix ont cessé d’emmener des clients sur le Mont Blanc jusqu’au 15 août au moins.