Le plan d’interdiction des voitures et autres véhicules anciens à Paris et en banlieue, qui devait être mis en œuvre cet été, a été reporté à 2023 au moins, ont annoncé les autorités de la ville.

Les autorités ont progressivement retiré les véhicules les plus anciens et les plus polluants des rues de Paris au cours des dernières années avec l’introduction de vignettes obligatoires de classement des émissions, connues sous le nom de Crit’air.

Cette mesure a été prise par la maire de Paris, Anne Hidalgo, dans le cadre de son projet à long terme visant à faire de Paris une ville plus verte, qui comprend également le déploiement de nombreux kilomètres de pistes cyclables supplémentaires et l’augmentation des zones piétonnes.

Elle s’est engagée à interdire totalement les véhicules diesel dans la ville d’ici l’ouverture des Jeux olympiques d’été de 2024 à Paris, et est de la capitale, l’un des paysages urbains les plus denses d’Europe.

Le 1er juillet 2022, l’interdiction des voitures anciennes dans la région parisienne devait être étendue aux véhicules de la classe 3 de Crit’air, qui comprend toutes les voitures à moteur essence fabriquées avant janvier 2006 – et toutes les voitures à moteur diesel d’avant 2011.

La mesure concerne environ 1,2 million de véhicules.

Cependant, “la prochaine étape pour la zone à faibles émissions… a été reportée à au moins 2023”, a déclaré la MGP tard mardi.

Elle a attribué ce retard à la nécessité d’une aide financière supplémentaire pour les ménages à faibles revenus afin d’acheter des voitures plus récentes, ainsi qu’au déploiement de radars standardisés pour les contrôles automatisés.

Les voitures, camionnettes et motos anciennes seront interdites de 8h à 20h les jours de semaine dans Paris et sa proche banlieue, une zone qui compte environ 7,2 millions d’habitants.

La ville applique déjà un système dans lequel certains types de véhicules sont interdits dans la ville si la pollution dépasse un certain niveau, ce qui se produit régulièrement pendant les mois d’été.

Le MGP indique sur son site web que des programmes similaires “déjà adoptés dans 231 villes ou régions européennes… se sont avérés particulièrement efficaces pour réduire les émissions dues au trafic”.

Mais les critiques disent que la répression pénalise en particulier les résidents et les travailleurs des banlieues qui n’ont pas un accès facile à des transports publics efficaces, les obligeant à compter davantage sur leurs voitures.