Si vous entendez un politicien français utiliser ce mot, c’est un signe assez clair qu’il penche à droite.

Pourquoi dois-je connaître le mot Kärcher ?

Parce que la candidate présidentielle française de droite, Valérie Pécresse, est en campagne et que tout le monde en parle en France.

Qu’est-ce que ça veut dire ?

KärcherKärcher est une société allemande d’ingénierie qui fabrique de nombreux produits différents, mais qui est spécialisée dans les équipements de nettoyage à haute pression, généralement utilisés pour éliminer la saleté des véhicules, des bâtiments ou des trottoirs.

Les politiciens français l’ont parfois utilisé comme une métaphore pour nettoyer ce qu’ils percevaient comme des zones de criminalité.

Le terme a été utilisé pour la première fois par Nicolas Sarkozy en 2005, alors ministre de l’Intérieur.

Lors d’une visite dans le département de la Seine-Saint-Denis à la suite du meurtre d’un garçon de 11 ans, il a déclaré qu’il souhaitait nettoyer au kärcher (nettoyer au kärcher le quartier. De nombreux habitants étaient furieux d’être uniformément catalogués comme des saletés. La société Kärcher a ensuite publié une déclaration dénonçant les propos de Sarkozy.

La même année, M. Sarkozy, qui deviendra plus tard président de la République, a déclaré aux habitants d’Argenteuil, une banlieue parisienne, on va vous débarrasser de laracaille (“nous vous débarrasserons de la racaille”).

Plus récemment, Valérié Pécresse, candidat à la présidence du centre-droit… Les Républicainsa fait écho à ses propos.

Il faut ressortir le kärcher (Il faut ressortir le kärcher “, a-t-elle déclaré, accusant l’ancien président François Hollande et le président actuel, Emmanuel Macron, d’être indulgents envers la criminalité.

Pécresse a nuancé ces propos en disant :

Aujourd’hui il est temps de nettoyer les quartiers – Aujourd’hui, il est temps de nettoyer les quartiers.

Il faut traquer les caïds, les voyous, les criminels et les dealers.– Il faut traquer les caïds, les voyous, les criminels et les dealers.

Synonymes

Pécresse et Sarkozy sont loin d’être les seuls politiciens français à utiliser un langage coloré.

Emmanuel Macron a récemment déclaré : Les non-vaccinés, j’ai très envie de les emmerder.– J’ai très envie d’emmerder les non-vaccinés.

François Hollande aurait eu l’habitude de qualifier les pauvres d'”enfants”. sans dents – “sans dents”.

Charles de Gaulles a dit un jour :Les Français sont des veaux– Les Français sont des veaux (ce qui suggère qu’ils sont faibles et qu’ils se laissent facilement guider).

Et Napoléon a un jour décrit un homme qui l’a trahi comme suit : La merde dans un bas de soie –la merde au fond d’un bas de soie.