Ministres, femmes de chambre et 'Wolverine' - Qui se présente aux élections législatives françaises

Un homme vote lors du second tour des élections législatives françaises de 2017. (Photo de Benjamin CREMEL / AFP)

À l’approche des élections législatives en France, vous aurez besoin de savoir qui est qui : certains sont des visages familiers, mais il y a quelques surprises là-dedans. Si vous cherchez à voir qui court dans votre région, vous pouvez utiliser cette carte interactive de Franceinfo :

Les candidats que vous pourriez reconnaître :

Parmi les candidats, on compte plusieurs membres du précédent gouvernement :

Olivier Veran, ancien ministre de la Santé (Photo de Geoffroy VAN DER HASSELT / AFP)

L’ancien ministre de la Santé Olivier Véran est candidat en Isère (Grenoble) dans l’Est de la France. Il est toujours membre du gouvernement, actuellement ministre délégué aux relations avec le Parlement et à la vie démocratique.

Véran se présente dans une circonscription qui a voté très fortement en faveur du président Emmanuel Macron à l’élection présidentielle, mais son élection pourrait être le reflet des attitudes françaises envers sa gestion de la crise sanitaire ces deux dernières années.

L’ancien porte-parole du gouvernement Gabriel Attal (Photo par Emmanuel DUNAND / AFP)

L’ancien porte-parole du gouvernement Gabriel Attal, candidat dans les Hauts-de-Seine aux portes de Paris, espère également être réélu.

Depuis le début du mandat du Premier ministre Elisabeth Borne, Attal occupe le poste de ministre de l’Action publique et des Comptes. On s’attend à ce qu’il se comporte bien dans sa circonscription, avec peu de concurrence de la part des partis adverses.

L’ancien ministre de l’Éducation nationale Jean-Michel Blanquer (Photo Ludovic MARIN / AFP)

L’ancien ministre de l’Education Jean-Michel Blanquer est candidat dans le Loiret, près d’Orléans.

Blanquer risque de se trouver plus en difficulté, car sa nomination est contestée par un autre candidat également allié à la coalition de Macron. Personnalité controversée et peu appréciée à la fin de son mandat, notamment de la part des enseignants, Blanquer se présente dans un fief du Rassemblement national de Marine Le Pen.

Sur le cabinet actuel de 28 ministres, 15 se présentent aux élections législatives.

Le fil Twitter ci-dessous du sondeur Mathieu Gallard évalue leurs chances, en fonction de facteurs locaux et nationaux.

La Première ministre française Elisabeth Borne (Photo de STEPHANE DE SAKUTIN / AFP)

Elisabeth Borne, la nouvelle Première ministre, est candidate dans le Calvados, en Normandie, sous la bannière d’Ensemble, la coalition de Macron.

C’est la première fois qu’elle se présente à une élection – bien qu’elle ait une longue carrière politique derrière elle, y compris plusieurs mandats en tant que ministre, elle a toujours été une nomination “technocrate” – si elle ne remporte pas son siège, elle devra quitter Matignon « par la tradition républicaine ».

Le ministre français de l’Intérieur Gérald Darmanin (Photo par Thomas COEX / AFP)

Le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin brigue un nouveau mandat à Tourcoing, près de la frontière belge.

Cette zone est son fief électoral – il a été maire de Tourcoing avant de devenir ministre – mais Darmanin a été au centre de plusieurs polémiques ces derniers temps, dont sa finale à Paris et la .

Damien Abad, ministre français des Solidarités, de l’Autonomie et des Personnes handicapées (Photo de JEAN-PHILIPPE KSIAZEK / AFP)

Damien Abad, ministre du Handicap, sera candidat dans l’Ain. Abad a récemment été accusé d’agression sexuelle par deux femmes. Il devra également composer avec un candidat de l’opposition de poids, Julien Martinez, représentant son ancien parti, Les Républicains.

Les autres membres du cabinet Borne en lice pour les élections législatives sont : la ministre de la santé Brigitte Bourguignon (Pas-de-Calais), le ministre du travail Olivier Dussopt (Ardèche), la ministre de l’environnement Amélie de Montchalin (Essonne), le ministre de l’agriculture Marc Fesneau (Loir-et- Cher), ministre de la Fonction publique Stanislas Guérini (Paris), ministre de l’Outre-mer Yaël Braun-Pivet (Yvelines), ministre de l’Europe Clément Beaune (Paris), ministre de l’Attractivité économique Franck Riester (Seine-et-Marne), porte-parole du gouvernement Olivia Grégoire (Paris ) et la ministre maritime Justine Benin (Guadeloupe).

Certains visages familiers des récentes élections présidentielles en France sont également en lice :

Parti d’extrême droite français Reconquete! président Eric Zemmour (Photo CLEMENT MAHOUDEAU / AFP)

A l’extrême droite, il y a Éric Zemmour, qui sera candidat dans la 4e circonscription du Var, qui se trouve dans le sud près de la Côte-d’Azur.

Zemmour a fondé son parti politique « Reconquête » et, au premier tour de l’élection présidentielle, il a remporté environ 7 % des suffrages exprimés, bien que sa présence ait marqué les esprits. Selon un récent sondage Ifop, Zemmour pourrait se qualifier cette fois-ci pour le second tour, mais son adversaire Sereine Mauborgne, représentante du parti LREM de Macron, est favorite pour remporter l’élection au final.

L’ancienne candidate à la présidentielle Marine Le Pen (L) et sa soeur Marie-Caroline Le Pen (R) (Photo de DENIS CHARLET / AFP)

Marine Le Pen, est candidate à sa réélection dans la 11e circonscription du Pas-de-Calais.

Après avoir refusé de rejoindre le parti de Zemmour dans un pacte d’extrême droite, le Rassemblement national de Le Pen a présenté 569 candidats, dont la sœur de Marine, Marie-Caroline Le Pen, candidate dans les Hauts-de-Seine.

D’autres noms reconnaissables en lice relèvent de l’alliance de gauche la Nupes : Julien Bayou du Parti des Verts qui se présente à Paris, et le candidat communiste à la présidentielle Fabien Roussel qui se présente à Saint-Amand-les-Eaux, situé le long de la frontière belge.

Il y a aussi beaucoup de nouveaux venus en politique qui se présentent pour la première fois, voici quelques-uns des plus intéressants ou reconnaissables.

La candidate de la coalition de gauche « NUPES » Rachel Keke (Photo de JOEL SAGET / AFP)

Ancienne femme de chambre à l’hôtel Ibis du 17e arrondissement de Paris près des Batignolles, Rachel Kéké est candidate dans le 7e arrondissement du Val-de-Marne avec l’alliance de gauche Nupes.

Kéké est connu pour avoir organisé la grève des femmes de ménage de l’hôtel Ibis Batignolles, qui a duré 22 mois et est considérée comme la plus longue grève à avoir eu lieu dans l’industrie hôtelière en France. Ce sera la première fois qu’elle sera candidate à une élection politique.

Stéphane Ravacley (R) candidat avec la NUPES (Photo de SEBASTIEN BOZON / AFP)

Stéphane Ravacley est un boulanger qui a fait la une des journaux lorsqu’il a entamé une grève de la faim pour lutter contre l’expulsion de son apprenti, Laye Fodé Traoré, arrivé en France en tant que jeune orphelin guinéen sans papiers.

Ravacley s’est également illustré récemment en travaillant à l’organisation d’un convoi d’aide à la frontière entre l’Ukraine et la Pologne. Il est désormais candidat des Nupes dans le Doubs (près de la Bourgogne).

Isabelle Seguin, candidate avec LREM (Photo de JEFF PACHOUD / AFP)

Ancienne candidate de télé-réalité, Isabelle Seguin, qui a remporté l’émission Koh-Lanta en 2003, sera candidate avec la coalition du président Macron, Ensemble.

Ancienne hôtesse de l’air, Seguin est militante depuis 2017 et est aujourd’hui candidate dans l’Ain, dans l’est de la France.

L’arrière français de Toulouse Maxime Médard court avec le ballon lors d’un match de rugby (Photo par Valentine CHAPUIS / AFP)

Le joueur de rugby toulousain et français Maxime Médard – connu sous le nom de « Wolverine français » en raison de ses pattes impressionnantes – se présentera comme remplaçant de Laurence Arribagé en Haute-Garonne, dans le sud-ouest de la France.

Médard, qui prend sa retraite à l’issue de la saison 2021/22, représente le centre-droit Les Républicains.

L’ancien Premier ministre français et candidat Manuel Valls (Photo par OSCAR DEL POZO / AFP)

Enfin, l’ancien Premier ministre français Manuel Valls a tenté de représenter les Français à l’étranger en Espagne, au Portugal, en Andorre et à Monaco.

Les Français de l’étranger votent une semaine plus tôt, on sait donc déjà qu’il n’a pas dépassé le premier tour.

Valls, qui a la double nationalité franco-espagnole, a été conseiller municipal de Barcelone de 2019 à 2021 et Premier ministre sous François Hollande de 2014 à 2016. Ces dernières années, il a été mis à l’honneur pour avoir fait des déclarations incendiaires – comme

Les absences remarquées

Enfin, certains noms notables manquent à cette liste.

Jean-Luc Mélenchon, troisième candidat à la présidentielle et leader de la coalition Nupes, est visiblement absent de la liste des candidats à l’élection présidentielle. législatives. Melenchon a déclaré qu’il espère “passer le relais” à la prochaine génération dans sa circonscription des Bouches-du-Rhône (Marseille).

Cependant, il n’exclut certainement pas un poste plus important – le vétéran de gauche espère forcer Macron à le nommer Premier ministre si son groupe peut obtenir une majorité parlementaire et forcer un .

L’ancien candidat à la présidence et député de longue date Jean Lassalle n’est pas candidat à la réélection.

Quels partis présentent des candidats ?

Plusieurs partis ont créé des alliances avant les élections législatives et ont convenu de ne pas présenter de candidats les uns contre les autres.

Le parti du président Macron, LREM, se présente en alliance avec le MoDem (le mouvement démocrate) et Horizon (le parti fondé par l’ancien Premier ministre Edouard Philippe) sous le nom d’Ensemble.

Pendant ce temps, la coalition de partis de gauche connue sous le nom de La Nupes, est composée de la France insoumise d’extrême gauche, du Parti socialiste de centre gauche, du Parti communiste et du Parti vert.

Au centre-droit, Les Républicains sont en lice.

Pendant ce temps, à l’extrême droite, les deux partis : le Rassemblement national de Marine Le Pen et le parti Reconquête d’Éric Zemmour présentent également des candidats – ils n’ont pas formé d’alliance.

Plusieurs petits partis sont également dans le mélange, car contrairement aux élections présidentielles, il n’y a aucune exigence de parrainages (approbations) pour être inscrit sur le bulletin de vote.

Il s’agit notamment du Mouvement rural (ex-Parti Chasse, Pêche, Nature et Traditions), du Parti Animaliste, du Parti Lutte Ouvrière (dirigé par Nathalie Arthaud à l’élection présidentielle), du Parti Pirate, de l’Alliance Centriste, de la Solidarité des Régions et Parti populaire, l’UDI, Les Écologistes, le Parti ouvrier démocratique indépendant, Les Patriotes, la Gauche républicaine et socialiste et le parti Écologie au centre.

Parmi ceux-ci, le Parti animaliste a causé peut-être le plus grand buzz, en raison de leurs affiches de campagne qui présentent un caneton pelucheux très mignon (bien que tous les candidats du parti soient en fait humains).