L'OMS s'attend à une augmentation des décès liés à la variole en Europe

Une femme attend une dose du vaccin contre la variole du singe à Paris le 27 juillet. L’Organisation mondiale de la santé a déclaré qu’elle s’attendait à davantage de décès en Europe dus au virus après que deux cas mortels ont été signalés en Espagne. Photo : ALAIN JOCARD / POOL / AFP

“Avec la propagation continue du monkeypox en Europe, nous nous attendons à voir davantage de décès”, a déclaré Catherine Smallwood, responsable principale des urgences à l’OMS Europe, dans un communiqué.

Mme Smallwood a souligné que l’objectif doit être “d’interrompre rapidement la transmission en Europe et d’arrêter cette épidémie”.

Toutefois, M. Smallwood a souligné que, dans la plupart des cas, la maladie se guérit d’elle-même sans nécessiter de traitement.

“La notification de décès dus à la variole du singe ne change pas notre évaluation de l’épidémie en Europe. Nous savons que, bien qu’elle soit autolimitée dans la plupart des cas, la variole du singe peut entraîner des complications graves”, a noté M. Smallwood.

Le ministère espagnol de la santé a enregistré samedi un deuxième décès lié à la variole du singe, un jour après que l’Espagne et le Brésil aient signalé leurs premiers décès.

Ces annonces ont marqué ce que l’on pense être les premiers décès liés à l’épidémie actuelle en dehors de l’Afrique.

Les autorités espagnoles n’ont pas voulu donner la cause spécifique des décès dans l’attente des résultats de l’autopsie, tandis que les autorités brésiliennes ont souligné que l’homme décédé souffrait “d’autres conditions graves”.

“Les raisons habituelles pour lesquelles les patients peuvent avoir besoin de soins hospitaliers comprennent l’aide à la gestion de la douleur, les infections secondaires et, dans un petit nombre de cas, la nécessité de gérer des complications potentiellement mortelles comme l’encéphalite”, a expliqué M. Smallwood.

Selon l’OMS, plus de 18 000 cas ont été détectés dans le monde en dehors de l’Afrique depuis le début du mois de mai, dont la majorité en Europe.

L’OMS

Alors que les cas se multiplient dans le monde, l’OMS a appelé mercredi le groupe actuellement le plus touché par le virus – les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes – à limiter le nombre de leurs partenaires sexuels.

Les premiers signes de la maladie sont une forte fièvre, un gonflement des ganglions lymphatiques et une éruption cutanée semblable à celle de la varicelle.

La maladie guérit généralement d’elle-même après deux à trois semaines, parfois un mois.

Un vaccin contre la variole, commercialisé sous le nom de Jynneos aux États-Unis et d’Imvanex en Europe, a également été trouvé pour protéger contre la variole du singe.