Macron met en garde la France contre une

Emmanuel Macron, deuxième à gauche, s’adresse à ses ministres lors du premier conseil des ministres depuis la pause estivale. Photo de MOHAMMED BADRA / POOL / AFP

Après un été marqué par la sécheresse, des incendies massifs et des pertes de vies humaines en Ukraine, le dirigeant de 44 ans a prononcé un discours sévère à l’ouverture du premier conseil des ministres après les traditionnelles vacances d’août.

“Je crois que nous sommes en train de vivre un point de basculement ou un grand bouleversement.

“D’abord parce que nous vivons… la fin de ce qui pourrait sembler être la fin de l’abondance.”

Faisant référence à la guerre en Ukraine, il a ajouté : “Notre système basé sur la liberté dans lequel nous nous sommes habitués à vivre, parfois quand nous devons le défendre, cela peut impliquer de faire des sacrifices.”

Le discours semblait destiné à préparer le pays à ce qui s’annonce comme un hiver difficile, avec des prix de l’énergie en forte hausse et de nombreuses familles aux prises avec l’inflation.

Il fait également écho aux remarques qu’il a faites la semaine dernière lors d’une commémoration de la Seconde Guerre mondiale, lorsqu’il a décrit l’hiver difficile à venir comme “le prix à payer pour la liberté”.

La grave sécheresse de l’été, qui a entraîné des restrictions d’eau dans la majeure partie du pays, a également amené de nombreux Français à exprimer leurs craintes quant à l’impact de plus en plus évident du changement climatique.

“Cette vue d’ensemble que je donne – la fin de l’abondance, la fin de l’insouciance, la fin des hypothèses – c’est finalement un point de basculement que nous sommes en train de traverser et qui peut conduire nos citoyens à ressentir beaucoup d’anxiété”, a poursuivi Macron.

“Face à cela, nous avons des devoirs, le premier d’entre eux étant de parler franchement et très clairement sans catastrophisme”, a-t-il dit.

Macron a été réélu en avril pour un second mandat mais a perdu sa majorité parlementaire lors des élections de juin, ce qui signifie que le Premier ministre Elisabeth Borne est à la tête d’un gouvernement minoritaire qui dépend des partis d’opposition pour faire passer les lois.