L'Espagne, la France et le Portugal s'accordent sur une liaison par gazoduc.

Le président français Emmanuel Macron (C), le premier ministre espagnol Pedro Sanchez et le premier ministre portugais Antonio Costa (D) posent avant une réunion au sommet des dirigeants européens, le 20 octobre 2022. (Photo de Ludovic MARIN / AFP)

Le nouveau projet, que Sanchez a baptisé Corridor énergétique vert, remplacerait un plan antérieur baptisé MidCat qui a émergé il y a une décennie mais a été abandonné en 2019 en raison de problèmes de réglementation et de financement.

Mais, avec la Russie qui retient ses livraisons de gaz à la plupart de l’Europe en réaction aux sanctions liées à son invasion de l’Ukraine, il y a eu un regain d’intérêt pour un lien qui permettrait d’apporter les fournitures indispensables de l’Espagne au reste du continent.

Avec la flambée des prix de l’énergie, Madrid a fait pression pour la relance du projet, avec le soutien total de Berlin, qui a vu les livraisons de gaz russe via un gazoduc clé interrompues pour un avenir indéfini.

“Nous nous sommes mis d’accord sur… un nouveau projet qui s’appellera le Corridor énergétique vert pour relier la péninsule ibérique à la France et donc au marché européen de l’énergie entre Barcelone et Marseille”, a expliqué M. Sanchez à son arrivée pour un sommet européen sur la crise énergétique.

Sanchez a déclaré que le gazoduc permettrait de transporter de l’hydrogène et du gaz “pendant une période de transition nécessaire au marché européen de l’énergie.”

L’Espagne dispose actuellement de six terminaux de gaz naturel liquéfié (GNL) pour traiter le gaz qui arrive par la mer, ce qui pourrait aider l’UE à augmenter ses importations grâce à une meilleure liaison.

Mais elle ne dispose que de deux liaisons de faible capacité avec le réseau gazier français, qui est relié au reste de l’Europe.