Dimanche matin, les immenses bannières ont été accrochées sur la façade du célèbre Palais des Festivals, siège de l’événement, qui célèbre sa 75e édition.

Après que le Festival de Cannes 2020 ait été annulé par la pandémie et que l’édition 2021 ait été réduite – même les baisers étaient interdits sur le tapis rouge – la somptueuse soirée de cinéma de la Côte d’Azur est prête à revenir avec un festival qui promet d’être quelque chose comme normal.

Ou du moins, la marque très particulière de normalité de Cannes, où pendant 12 jours, les tenues de soirée et les films se mêlent dans une splendeur ensoleillée, les ovations chronométrées s’étendent sur plusieurs minutes et les noms de réalisateurs comme “Kore-eda” et “Denis” sont prononcés avec une révérence feutrée.

Ce qui passe pour habituel à Cannes n’a jamais été particulièrement ordinaire, mais il s’est avéré remarquablement résistant aux fluctuations du temps. Depuis son premier festival, en 1946, au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, Cannes est resté un spectacle maximaliste qui met en avant le cinéma mondial et le glamour de la Côte d’Azur.