Les stations de montagne françaises commencent à ouvrir pour la première fois depuis que le Covid a fait disparaître la saison dernière. Les amateurs de sports d’hiver et les professionnels du secteur espèrent qu’aucune nouvelle vague de virus ne viendra gâcher le plaisir.

Val Thorens, la station de sports d’hiver la plus haute d’Europe à 2 300 mètres (7 500 pieds) et très populaire auprès des Britanniques, a été la première des stations alpines françaises à autoriser les skieurs à reprendre les remontées mécaniques et les pistes samedi.

D’autres suivront dans les semaines à venir.

“Incroyable, nous sommes les premiers”, a déclaré un skieur qui testait les pistes avec un groupe d’amis. “Il fait un peu froid, mais ça ira”, a ajouté le skieur.

Quelque 10 000 personnes sont descendues dans la station samedi, selon les médias locaux, la neige étant en bon état et la météo favorable.

Les stations françaises sont les troisièmes sites de ski les plus populaires au monde, après celles des États-Unis et de l’Autriche, et constituent une bouée de sauvetage économique pour de nombreuses régions.

“Cette année sera importante pour nous, cruciale même”, a déclaré Olivier Simonin, responsable des remontées mécaniques de Val d’Isère qui doit ouvrir samedi prochain.

“Notre avenir est en jeu et nous ne pouvons pas imaginer ne pas avoir de saison d’hiver, alors nous avons tout fait pour être sûrs d’en avoir une”, a-t-il déclaré à l’AFP.

L’hiver dernier, le ski alpin était quasiment impossible en France, les remontées mécaniques ayant été fermées pour éviter la propagation du coronavirus.

Les hôtels ont pu ouvrir et d’autres activités hivernales comme les raquettes et le ski de fond ont été autorisées, mais l’absence de ski alpin a provoqué un effondrement des revenus.

“Nous sommes tellement heureux de pouvoir remettre en marche les remontées mécaniques et de recommencer à faire notre travail à 100 %”, a déclaré à l’AFP Emmanuel Laissus, membre de la patrouille de ski de Val Thorens.

Franck Feyeux, conducteur de remontées mécaniques en cabine, a ajouté : “Nous avons été impatients que les clients reviennent, le gagne-pain de beaucoup de personnes est en jeu.”

La minuscule station de Porte-Puymorens, quant à elle, a été la première station du sud-ouest des Pyrénées à rouvrir, les autres de la région devant suivre d’ici début décembre.

“La demande est incroyable”, a déclaré à l’AFP le directeur de la station de Porte-Puymorens, Eric Charre. “Le moteur économique est en train de redémarrer”.

Les demandes des skieurs liées à la couveuse sont relativement légères dans les stations, le port du masque étant exigé dans les files d’attente et à bord des remontées mécaniques.

Mais le gouvernement a déjà prévenu qu’il pourrait durcir les règles, notamment en introduisant l’obligation d’un passeport santé, si les cas de Covid augmentaient fortement.

Le laissez-passer sanitaire, exigé dans les restaurants, les cafés et de nombreux lieux culturels français, certifie qu’une personne est entièrement vaccinée, qu’elle s’est récemment remise du Covid ou qu’elle a été testée négative pour le virus.