Les autorités ont commencé à évacuer quelque 1 500 migrants cherchant à atteindre le Royaume-Uni d’un camp boueux dans le nord de la France, mardi.

Des policiers et des CRS (forces spéciales) ont supervisé l’opération dans le camp près de Grande-Synthe.

Un grand nombre de migrants dans le camp sont originaires d’Irak et d’Afghanistan et espèrent traverser la Manche, selon les travailleurs humanitaires.

Le nord de la France a toujours été un aimant pour les personnes cherchant à traverser vers la Grande-Bretagne via les ports ou son tunnel, alimenté par les promesses des trafiquants d’une vie meilleure là-bas.

Les traversées sont une source de friction entre le Royaume-Uni et la France, les responsables britanniques estimant que la France devrait faire davantage pour empêcher les bateaux de partir.

La France, quant à elle, estime que la Grande-Bretagne devrait faire davantage pour aider les autorités françaises à gérer les migrants et à arrêter les trafiquants.

Les familles et les jeunes hommes, quant à eux, continuent d’arriver.

Ceux qui sont regroupés à Grande Synthe sont principalement des Kurdes irakiens propulsés par des réseaux de trafiquants, selon Yann Manzi, fondateur du groupe d’aide Utopia 56.

La plupart d’entre eux essaient de traverser dans de petits bateaux gonflables, car la police a rendu plus difficile de se faufiler dans les camions et les ferries.

Plus de 23 000 personnes ont atteint le Royaume-Uni dans de petites embarcations à travers la Manche cette année, dont 1 185 jeudi, un record pour une seule journée.

En outre, des milliers d’autres ont été secourus en mer par les autorités maritimes françaises.