L’Association française des familles rurales a publié un rapport montrant une forte augmentation des prix des fruits et légumes à partir de 2019-2021 et demande au gouvernement d’accorder des subventions aux ménages les plus pauvres pour leur permettre de consommer des aliments nutritifs.

L’Association des familles rurales, une organisation qui représente quelque 160 000 familles en France et dans les territoires français d’outre-mer, a publié un rapport qui indique de fortes hausses du prix des fruits et légumes.

En analysant le coût des articles alimentaires dans les magasins de France, l’association a constaté que les prix des aliments dans leur ensemble avaient augmenté de 2 % entre 2019 et 2021, mais que les fruits et légumes étaient devenus 9 % plus chers.

“Les signes inquiétants pour 2022 signifient qu’il y a une nécessité de distribuer des ‘chèques fruits et légumes’ afin que les familles aux budgets modestes ne soient pas détournées des aliments santé”, argumentent les auteurs de l’étude.

Leur idée est que le gouvernement subventionne les ménages les plus pauvres pour qu’ils achètent des fruits ou des légumes, de la même manière qu’il l’a fait pour aider à payer les factures d’énergie avec le “chèque énergie” en décembre.

Les économistes affirment qu’une hausse des prix des denrées alimentaires a un impact disproportionné sur les familles les plus pauvres qui ont tendance à consacrer une plus grande part de leurs revenus à la nourriture et aux boissons.

La France a lancé un Plan National Nutrition Santé en 2001.

En plus de l’exercice physique, le gouvernement dit que les gens devraient manger des fruits et des légumes cinq fois par jour et une fois par semaine. légumes secs (comme les pois chiches, les lentilles et les haricots) au moins deux fois par semaine. Il recommande également de manger du poisson, des glucides complets, de l’huile d’olive et des produits laitiers.

L’Association des familles rurales a déclaré que suivre les recommandations du gouvernement était une tâche économiquement difficile pour de nombreuses familles, puisqu’il en coûte 450 € par mois pour une famille de quatre personnes (deux adultes, un adolescent et un enfant) – ce qui représente plus du tiers d’un salaire minimum mensuel (après impôts). Pour ceux qui veulent manger bio, le coût est plus proche de 1 148 € par mois.

“À ce prix, l’alimentation biologique n’est pas une option pour tous les budgets”, note le rapport.

L’étude, qui s’est basée sur les prix pratiqués dans 148 magasins de 37 départements, a révélé que le coût moyen de produits alimentaires identiques dans les territoires français d’outre-mer, comme La Réunion, Mayotte, la Guadeloupe et la Martinique, était 50 % plus élevé qu’en France métropolitaine.

Des maladies comme le diabète et l’obésité ont tendance à être plus fréquentes dans les territoires français d’outre-mer qu’en métropole. Ces deux conditions sont des facteurs de risque en ce qui concerne le Covid-19 et d’autres maladies.

L’association affirme qu’en investissant pour rendre l’alimentation plus abordable pour les ménages les plus pauvres, il serait possible de “briser le développement de nombreuses pathologies liées à la surconsommation de produits trop gras, sucrés et salés”.