Les nouvelles zones feront usage d’une modification de la loi, adoptée par le Parlement en juillet, permettant à la police d’appliquer cette restriction. Copenhague est le premier district de police du pays à faire usage de cette nouvelle loi.

Quatre zones proches du centre de la ville seront considérées comme des “zones de vie nocturne”. Les personnes ayant fait l’objet de condamnations antérieures pour certains types de délits peuvent être interdites d’accès à ces zones pendant une période pouvant aller jusqu’à deux ans.

Les zones prennent effet le 14 septembre pour une période initiale de deux ans, ce qui signifie qu’elles seront en place au moins jusqu’au 13 septembre 2023, a déclaré la police de Copenhague dans un communiqué.

Les quatre zones sont situées à proximité de la partie centrale de la ville, dans les quartiers d’Inner City ou de Vesterbro. Elles comprennent les rues Gothersgade, Vestergade et Vesterbrogade ainsi que le quartier populaire de Kødbyen (The Meatpacking District), qui présente une forte concentration de bars, de boîtes de nuit et de restaurants.

Les personnes qui enfreignent l’interdiction sont passibles d’une amende de 10 000 couronnes pour une première infraction et de 30 jours de prison en cas de récidive.

La police a déclaré qu’elle espérait travailler en collaboration avec les entreprises locales pour faire respecter les zones.

“La loi permet l’échange d’informations sur les personnes ayant une interdiction de vie nocturne avec les propriétaires de bars. Mais nous attendons actuellement des informations plus détaillées sur la manière dont cela se déroulera en pratique”, a déclaré Anne Tønnes, directrice de la police de Copenhague.

L’application des nouvelles règles dépendra des patrouilles de police dans les lieux concernés, ainsi que des réponses de la police aux rapports du public.

Les interdictions de zone peuvent être appliquées aux personnes ayant déjà été condamnées, notamment pour certains crimes contre la personne ou des infractions liées aux armes.

Tønnes a déclaré que les zones n’ont “aucune signification pratique” pour les “citoyens tout à fait normaux et respectueux de la loi”, si ce n’est leur effet escompté de “créer un environnement nocturne plus sûr pour tout le monde”.