Paris est la ville française qui compte le plus grand nombre d’attaques dans ses transports publics, selon les chiffres du ministère de l’Intérieur. Cependant, les lockdowns ont fait stagner la criminalité dans tout le pays en 2020.

Prendre le métro à Paris peut parfois être un peu stressant, c’est le moins que l’on puisse dire. Selon les données du ministère de l’Intérieur rapportées par le journal Le Figaro, la capitale française est la ville où le taux de criminalité dans les transports en commun est le plus élevé.

En 2020, 54 856 personnes ont été victimes de vols ou de violences dans la RATP (le réseau de transport parisien), ce qui représente 25 victimes pour 1 000 habitants.

La région Île-de-France, où se trouve Paris, est en tête du classement des régions où les transports en commun sont les plus dangereux. Elle est suivie par la ville de Saint-Denis, dans la banlieue nord de Paris, avec 2 218 victimes d’agressions, soit 19 victimes pour 1 000 habitants.

Selon les statistiques du ministère de l’Intérieur, les agresseurs ont tendance à être jeunes. Dans 74 % des cas, ils sont âgés de 13 à 29 ans.

Au vu de ces chiffres, la RATP souligne qu’elle a pris des mesures pour lutter contre la criminalité sur son réseau de bus, de tramways et de métro. L’entreprise s’appuie notamment sur 51 000 caméras de surveillance et 1 000 agents de sécurité.

De nombreux Parisiens, notamment des femmes, sur le manque de sécurité dans le métro parisien ces dernières années. Selon une étude de 2017 de l’Institut d’urbanisme et d’aménagement (IAU),une femme sur deux en France ne se sent pas en sécurité lorsqu’elle prend les transports en commun, contre 26,7 % des hommes.

Une étude encore plus choquante datant de 2015 a révélé que 100 pour cent des femmes en France ont subi une sorte de .

Les lockdowns ont fait chuter la criminalité urbaine.

Le nombre d’agressions dans les transports en commun a toutefois sensiblement diminué dans toutes les villes de France en 2020 par rapport à 2019. Ce n’est pas surprenant : les lockdowns successifs ont vidé les villes de France, en particulier Paris, de leurs habitants et de leurs touristes.

Les règles du travail à domicile et les fermetures de magasins ont réduit l’affluence dans les métros, tramways et bus, faisant chuter le nombre d’agressions. La criminalité dans les transports publics a diminué de 29 % à Paris et de 18 % à Saint-Denis.

Certaines villes ont vu un impact encore plus important dû à la baisse drastique de l’utilisation des transports publics, avec une baisse de la criminalité de 65% à Grenoble et de 45% à Bordeaux.