François Verove est soupçonné d’avoir commis une série de crimes horribles dans les années 1980 et 1990. Il emportera sans doute de sombres secrets dans la tombe.

Un tueur en série soupçonné d’être à l’origine de certaines des plus anciennes affaires non résolues en France a été retrouvé mort après 35 ans de cavale, au moment où la police se rapprochait de son identité.

L’homme, surnommé “Le Grêlé”, était recherché par la police depuis les années 1980 pour le meurtre et le viol de jeunes filles, mais n’a jamais été arrêté.

Il était recherché pour une liste de crimes commis dans les années 1980 et 1990, dont des viols de mineurs, des meurtres, des tentatives de meurtre, des vols à main armée et des enlèvements de mineurs, a déclaré le procureur de Paris Laure Beccuau dans un communiqué jeudi soir.

L’homme, identifié comme François Verove, s’est suicidé dans un appartement loué, laissant des aveux écrits, a indiqué à l’AFP une source proche du dossier.

Dans l’affaire la plus célèbre, il était soupçonné d’avoir violé et assassiné une fillette de 11 ans, Cécile, retrouvée morte dans le sous-sol de l’immeuble où elle vivait dans le 19e arrondissement de Paris.

Il est également soupçonné d’avoir étranglé à mort un couple dans le quartier central du Marais de la capitale en 1987.

Au fil des années, les enquêteurs en sont venus à penser que le suspect pouvait faire partie de la Gendarmerie – forces armées chargées de la sécurité intérieure – au moment des crimes, et ont établi un profil ADN à son sujet.

Au cours des derniers mois, un juge d’instruction a commencé à interroger environ 750 gendarmes qui étaient déployés en région parisienne au moment des faits.

L’un d’entre eux était Verove, un homme de 59 ans vivant dans le sud de la France, qui a reçu une convocation le 24 septembre mais qui a ensuite été porté disparu par sa femme trois jours plus tard.

Il a été retrouvé mort mercredi à Grau-du-Roi, un village de pêcheurs sur la côte méditerranéenne, selon un communiqué du ministère public.

C’était un ancien gendarme, qui est ensuite devenu policier et a pris sa retraite, selon le communiqué.

La police a prélevé un échantillon d’ADN sur le corps et a constaté qu’il correspondait au profil génétique trouvé sur plusieurs des scènes de crime.

Selon les médias locaux, Verove a mentionné des “impulsions passées” dans une lettre qu’il a laissée derrière lui, qu’il avait depuis “sous contrôle”, et a déclaré n’avoir commis aucun crime après 1997. La confession du meurtre ne contenait pas de détails, ont-ils dit.

En 1986, la police avait publié un portrait-robot basé sur les déclarations de témoins qui montrait un homme d’environ 25 ans, mesurant 1,80 m, aux cheveux châtain clair, et présentant des traces visibles d’acné sur le visage.

Un avocat de la famille de Cécile, Didier Seban, a remercié la police pour son travail mais a également déclaré à l’AFP qu’il était “douloureux de savoir que le criminel a emporté ses secrets avec lui”.

Selon le journal Parisien, Verove est également suspecté d’un autre meurtre en région parisienne, celui de Karine Leroy, 19 ans, en 1994 dans la ville de Meaux.