La gauche française conclut un accord sur une alliance pour lutter contre Macron

Une affiche de campagne sur laquelle on peut lire en français “Mélenchon, Premier ministre”. (Photo : EMMANUEL DUNAND / AFP)

Après des discussions qui ont duré toute la nuit, le Parti socialiste (PS) s’est rangé aux côtés des Verts et du Parti communiste (PCF) derrière le mouvement de la France insoumise (LFI), qui s’est imposé comme la force dominante de la gauche lors de l’élection présidentielle d’avril.

“Nous voulons élire des députés dans une majorité de circonscriptions pour empêcher Emmanuel Macron de poursuivre sa politique injuste et brutale et battre l’extrême droite”, ont déclaré le PS et LFI dans un communiqué commun.

L’alliance doit encore être approuvée par le Conseil national des socialistes jeudi, des personnes proches de la direction du parti mettant en garde contre le fait de considérer le vote comme une fatalité.

La négociation est “historique”, a déclaré la députée européenne LFI Manon Aubry à la radio Europe 1, offrant à chaque parti une autonomie dans “un cadre politique commun”.

Des poids lourds du PS comme François Hollande, au pouvoir il y a seulement cinq ans avant la chute précipitée des socialistes, ont clairement exprimé leur opposition à l’accord.

Il a averti que le rapprochement de la gauche pourrait équivaloir à la “disparition” des socialistes.

Mais Aubry a déclaré mercredi que c’était précisément leurs “mesures importantes concernant l’héritage de Hollande” qui avaient permis aux socialistes de s’aligner sur le reste de la gauche.

Derrière l’euphorie d’avoir surmonté les différences de la gauche française traditionnellement fragmentée, les partenaires juniors observent comment les circonscriptions seront réparties entre les partis, chacun ayant pour objectif de se présenter sur la liste unie dans un maximum de sièges “gagnables”.

L’accord final semble devoir distribuer environ 100 circonscriptions aux Verts, 70 au Parti socialiste et 50 au Parti communiste.

Certains socialistes refusant de se retirer, l’ancien ministre de Hollande Stéphane Le Foll a déclaré qu’il était prêt à les diriger dans une campagne séparée.

Au moins une candidate communiste, dans la banlieue de Lyon, a également déclaré qu’elle ne céderait pas la place à un remplaçant soutenu par l’alliance.