La SNCF, opérateur ferroviaire français, a annoncé l’expansion de ses services Ouigo à bas prix, tout en créant un nouveau “Ouigo rose” dont le prix maximum est de 30 € pour tout trajet.

La SNCF, qui a récemment célébré son anniversaire, se concentre désormais sur le développement d’une innovation plus récente : son offre économique. Les trains low-cost Ouigo ont été lancés pour la première fois en 2013 comme une alternative moins chère au TGV, et ont déjà transporté 70 millions de passagers.

Nouvelles destinations

La SNCF espère que le service à bas prix représentera 25 % du trafic à grande vitesse d’ici 2025, ce qui implique d’amener le Ouigo vers de nouvelles destinations, a-t-elle annoncé jeudi.

Dès 2023, le Ouigo reliera Brest (via Saint-Brieuc, Guingamp et Morlaix) et Quimper au centre de Paris, tandis que Perpignan desservira également la capitale.

La Rochelle bénéficiera également d’une liaison low-cost vers le centre de Paris du vendredi au lundi. “Cette offre sera renforcée pendant les vacances d’été, et desservira Poitiers, Niort et Surgères”, précise le groupe.

La SNCF a promis encore plus de destinations à partir de 2025 grâce à l’ajout de jusqu’à 12 nouveaux trains.

Low cost, low speed

La SNCF a également annoncé jeudi la création des “Ouigo vitesse classique”, des trains qui seront plus longs et qui feront plus d’arrêts que les Ouigo classiques. Ils utiliseront d’anciennes rames Corail, actuellement utilisées sur de nombreuses lignes TER et Intercité, peintes en rose pour les différencier des Ouigo vitesse classique bleus.

À partir du printemps prochain, les trains relieront 14 destinations sur deux lignes : deux lignes différentes Paris-Nantes, toutes deux desservant Paris Austerlitz, et une ligne Paris-Lyon partant de Paris Bercy.

Les nouvelles lignes Ouigo “vitesse classique”. Graphique : SNCF.

Les prix bas auront cependant un coût différent.

La ligne Paris-Nantes, avec trois allers-retours quotidiens, devrait durer entre trois heures et demie et quatre heures et quart, contre deux heures à deux heures et demie pour les TGV. La ligne Paris-Lyon, avec deux allers-retours par jour dans chaque sens, devrait prendre entre quatre heures et trois quarts et cinq heures et quart, contre seulement deux heures pour le TGV.

L’idée est de détourner la clientèle de la voiture et des autocars longue distance en proposant des prix bas qui ne changent pas jusqu’au départ.

Les prix commenceront à 10 € et ne dépasseront pas 30 €, tandis que les enfants de moins de 12 ans paieront 5 €, comme c’est déjà le cas sur les lignes à grande vitesse. Les billets ne pourront être réservés que 45 jours avant le départ, contre neuf mois pour les billets Ouigo à grande vitesse.

Les passagers auront également la possibilité de payer un supplément pour le stockage des vélos, ou des bagages supplémentaires, et puisque les temps de trajet sont plus longs, il y aura une restauration à bord.

Le modèle de la compagnie aérienne

La SNCF a également choisi d’adopter sur l’ensemble de ses services Ouigo une nouvelle offre basée sur les options, à l’image de celles utilisées par les compagnies aériennes low-cost.

L’opérateur annonce qu’à partir du 6 octobre, les voyageurs pourront choisir entre “Ouigo essentiel”, qui comprendra un bagage cabine et un bagage à main, ou payer 7€ de plus pour “Ouigo Plus”, qui ajoute la possibilité de choisir son siège, l’accès au wifi et à une sélection de contenus multimédia, et l’embarquement prioritaire. Cette option s’appliquera aux trains circulant à partir du 12 décembre, et les enfants de moins de 12 ans se verront offrir Ouigo Plus sans frais supplémentaires.

Vous pourrez également choisir n’importe lequel des extras optionnels de façon autonome. L’option de choix du siège de l’année a été introduite au début de l’année, et la SNCF indique que près d’un quart des passagers ont choisi de payer un supplément pour cela pendant l’été.