La France sort du traité sur les combustibles fossiles pour stimuler les énergies renouvelables

Le président français Emmanuel Macron. Photo de Ludovic MARIN / AFP

“La France a décidé de se retirer du Traité sur la Charte de l’énergie”, a-t-il déclaré lors d’une conférence de presse à Bruxelles après un sommet européen, deux jours après que les Pays-Bas aient fait une annonce similaire.

Cette décision a été prise pour être plus “cohérent” avec l’accord de Paris sur le climat, qui vise à lutter contre le réchauffement climatique en s’appuyant davantage sur les sources d’énergie renouvelables, ainsi que pour contrer la spéculation sur le marché de l’énergie, a-t-il déclaré.

Le Traité sur la Charte de l’énergie a commencé comme un moyen de protéger les investissements dans le domaine de l’énergie, notamment en Asie centrale et en Europe de l’Est, dans les pays ex-soviétiques volatiles.

L’un des éléments clés du traité était de permettre aux entreprises énergétiques de poursuivre les gouvernements en cas de changement de politique énergétique susceptible de nuire à leurs investissements, exposant ainsi les États à des demandes de compensation de plusieurs milliards de dollars.

Mais alors que l’Europe se dirige vers un avenir neutre en carbone, ce traité est devenu une sorte d’albatros.

En juin, l’Union européenne a conclu un accord de compromis – qui entrera en vigueur le mois prochain si aucun signataire ne s’y oppose – pour réviser le traité afin de limiter les actions en justice lorsqu’elles compromettent les objectifs climatiques.

Mais les groupes de défense du climat ont dénoncé les lacunes de la mise à jour et ont déclaré que le traité continuait à mettre en danger les efforts visant à réduire le réchauffement climatique.

Les Pays-Bas ont annoncé mercredi qu’ils se retiraient du traité au motif qu’il était incompatible avec l’accord de Paris.