La France déclare avoir rapatrié des dizaines de femmes et d’enfants de Syrie.

Les adultes faisaient partie des ressortissants français qui se sont rendus volontairement dans les territoires – dans la zone irako-syrienne – qui étaient à l’époque contrôlés par le soi-disant État islamique.

Plusieurs de leurs enfants sont nés dans ces territoires.

Ils avaient été détenus dans des camps de prisonniers djihadistes dans le nord-est de la Syrie.

Le groupe, composé de 15 femmes et 40 enfants, est arrivé jeudi à 3h30 du matin à Villacoublay, près de Paris.

Selon une source sécuritaire, parmi les personnes présentes, il y avait 14 mères, une jeune femme sans enfant et 40 enfants, dont sept orphelins. Les femmes présentes étaient âgées de 19 à 42 ans.

“Les mineurs ont été remis aux services chargés de l’aide à l’enfance et feront l’objet d’un suivi médical et social. Les adultes ont été remis aux autorités judiciaires compétentes”, peut-on lire dans un communiqué de presse du ministère français des Affaires étrangères.

Il s’agit de la plus importante opération de rapatriement de ce type en trois mois dans le pays. Seize femmes et 35 enfants ont été rapatriés le 5 juillet.

“La France remercie les autorités locales du nord-est de la Syrie pour leur coopération, qui a rendu possible cette opération”, ajoute le ministère.

Environ 300 enfants français ayant vécu dans des territoires contrôlés par les terroristes sont rentrés en France, dont 77 par rapatriement, comme l’a indiqué au début du mois le ministre français de la justice, Éric Dupond-Moretti.

La question qui nous occupe est un sujet particulièrement sensible en France, pays affligé par une série d’attentats djihadistes, notamment ceux de Paris et de sa banlieue le 13 novembre 2015, où 130 personnes ont été tuées.

Sous la pression des familles de ces femmes djihadistes détenues dans des conditions difficiles dans des camps de prisonniers, la France a procédé à ces rapatriements au cas par cas.