Brigitte Bardot, légende du cinéma français devenue militante des droits des animaux, a été condamnée jeudi à une amende de 20 000 euros par un tribunal de l’île française de La Réunion, dans l’océan Indien, pour une diatribe de 2019 dans laquelle elle qualifiait ses habitants de “sauvages”.

Bardot, 87 ans, a lancé cette attaque décousue contre les habitants de La Réunion, l’un des territoires français d’outre-mer répartis dans l’Indo-Pacifique et les Caraïbes, en réponse à ce qu’elle considérait comme des mauvais traitements infligés aux animaux.

Son porte-parole, Bruno Jacquelin, a également été condamné par le tribunal de Saint-Denis de la Réunion à une amende de 4 000 euros pour avoir envoyé le communiqué à plusieurs médias à la demande de la journaliste.

La substitut du procureur Bérengère Prud’homme a dénoncé les “termes injurieux, graves et répétés visant l’ensemble des citoyens, caractéristiques des injures racistes”.

Bardot a écrit une lettre ouverte attaquant les insulaires pour leur traitement des animaux, décrivant les habitants comme des “sauvages dégénérés”.

Elle s’en prend à la population tamoule hindoue de l’île qui sacrifie des chèvres.

Bardot, qui a connu la célébrité dans le film de 1956 “…Et Dieu créa la femme”, est devenue une figure controversée, et a également été condamnée dans le passé pour ses commentaires sur les musulmans.

La ministre française des territoires d’outre-mer de l’époque, Annick Girardin, lui avait dit dans une lettre après ses commentaires sur Le Réunion “que le racisme n’est pas une opinion, c’est un délit”.