Macron a dévoilé le sommet tout en exposant ses priorités stratégiques de défense pour la France et l’Europe dans les années à venir, notamment en réponse à l’invasion de l’Ukraine par la Russie et à l’affirmation croissante de la Chine sur la scène internationale.
“Notre partenariat avec le Royaume-Uni doit également être élevé à un autre niveau”, a déclaré Macron à bord d’un porte-hélicoptères sur la base navale méditerranéenne de Toulon.
“Je souhaite que nous reprenions activement notre dialogue sur les opérations, les capacités, les domaines nucléaires et hybrides et que nous renouvelions les ambitions de nos deux pays en tant qu’amis et alliés”, a déclaré Macron.
La France mise sur une réinitialisation avec la Grande-Bretagne sous la direction de son nouveau Premier ministre Rishi Sunak, après des années de relations tendues sous Boris Johnson puis Liz Truss.
Macron a également insisté sur la nécessité d’une coopération militaire plus approfondie avec l’Allemagne, “partenaire indispensable” pour la construction de l’autonomie militaire de l’Europe.
Les deux pays ont convenu de travailler notamment sur des avions de chasse et des chars de nouvelle génération, mais les deux projets auraient achoppé sur des divergences concernant les besoins techniques et la manière de partager la production.
“La réussite du projet européen dépend en grande partie, je crois, de l’équilibre de notre partenariat”, a déclaré Macron.
“À cet égard, j’espère que nous pourrons réaliser des progrès décisifs dans les prochaines semaines”.
La France prévoit également de réorganiser ses partenariats et ses opérations en Afrique, où ses forces ont essayé d’aider les gouvernements locaux à contenir les insurrections islamistes dans la région du Sahel au cours de la dernière décennie.
“Nous devons déterminer dans les prochains mois comment faire évoluer profondément nos méthodes et nos engagements aux côtés de nos partenaires africains (…) ce qui devrait conduire à un déploiement plus léger et plus intégré avec eux”, a-t-il déclaré.
Les forces françaises ont fait face à l’hostilité croissante de certains qui les considèrent comme la force d’occupation inefficace d’une ancienne puissance coloniale, et Macron les a retirées du Mali cette année alors que les relations se sont dégradées avec les dirigeants militaires du pays.
Environ 3 000 soldats français restent au Burkina Faso, au Tchad et au Niger, bien que Macron envisage de mettre fin à l’opération Barkhane, qui dure depuis dix ans, dans le cadre du remaniement stratégique.
“Notre soutien militaire aux pays africains de la région se poursuivra mais sur la base de nouveaux principes que nous aurons définis avec eux”, a déclaré Macron.
