Si la tendance actuelle se poursuit, la France ne comblera pas l’écart de rémunération entre les hommes et les femmes avant 2234, selon les nouvelles recherches d’un groupe féministe, publiées le jour où les femmes françaises commencent à travailler “gratuitement”.

Le mercredi 3 novembre à 9h22 a marqué le moment où les femmes françaises commencent à travailler “gratuitement” jusqu’à la fin de l’année – le symbole de l’écart entre les salaires des hommes et des femmes.

Et cet écart se creuse, selon une étude menée par un groupe féministe. Les Glorieuses. L’économiste et fondatrice du groupe RebeccaAmsellem a dit France Inter“à ce rythme, nous obtiendrons l’égalité en 2234”.

Selon Eurostat, l’écart de rémunération entre les hommes et les femmes en France est passé de 15,6 % en 2015 à 16,5 % en 2021, malgré plusieurs mesures mises en œuvre par le gouvernement français.

En 2019, par exemple, la ministre des Égalités, Marlène Schiappa, et la ministre du Travail, Muriel Pénicaud, ont mis en œuvre les mesures suivantes . indice Egapro. Les entreprises d’au moins 50 travailleurs sont désormais obligées de calculer et de publier leur écart de rémunération entre les sexes.

L’inégalité salariale “touche toutes les femmes dans tous les secteurs d’activité”, a déclaré Mme Amsellem. “Les écarts de rémunération entre les sexes sont les plus élevés dans les emplois bien rémunérés, mais les femmes sont touchées quel que soit le domaine”.

“À poste égal et à expérience égale, les femmes sont moins payées que les hommes. C’est un écart de rémunération d’environ 10 %”, a déclaré Mme Amsellem sur France Inter.

Cette année, les femmes en France travailleront gratuitement à partir du 3 novembre à 9h22 jusqu’à la fin de l’année 2021.

Les Glorieuses ont créé le hashtag #3Novembre9h22 et une pétition.

A quelques mois des élections présidentielles de 2022, le groupe lance également un appel aux candidats de tous les partis pour des propositions en faveur de l’égalité salariale.

Les Glorieuses ont trois propositions principales pour réduire l’écart de rémunération entre les femmes et les hommes en France : la création d’un congé parental partagé, une augmentation des salaires dans les secteurs où les femmes sont les plus nombreuses, et l’application du principe d'” égalconditionnalité ” avec la création d’un certificat d’égalité salariale. Cela signifie que les entreprises n’auront accès à un marché public, à des subventions publiques ou à un prêt de l’État que si elles appliquent le principe “à travail égal, salaire égal”.