La France a clos son enquête sur le crash de l’avion de Germanwings sans retenir de charges.

Les procureurs de Marseille ont conclu que les actions du copilote étaient imprévisibles et ont fermé une enquête pour “homicide involontaire”.

Le vol 4U9525 de Germanwings s’est écrasé dans les Alpes françaises le 24 mars 2015 en route vers Düsseldorf dans l’ouest de l’Allemagne depuis la ville espagnole de Barcelone.

Les 150 passagers et membres d’équipage à bord ont été tués, dont 72 citoyens allemands et 50 ressortissants espagnols.

Les enquêteurs ont établi que l’avion copilote Andreas Lubitz avait délibérément pris le contrôle de l’appareil. et s’est écrasé contre une montagne dans les Hautes-Alpes.

Lubitz avait pris des médicaments antidépresseurs et avait pris le contrôle de l’avion lorsque le pilote avait temporairement quitté le cockpit, ont découvert les enquêteurs.

Il avait aurait consulté 41 médecins au cours des cinq années précédentes.dont plusieurs psychiatres.

Sept ans après le crash, les autorités judiciaires françaises ont conclu que l’acte “suicidaire” du copilote n’était “pas prévisible” et “n’était connu de personne”.

“Personne n’aurait pu agir en amont pour éviter l’incident du 24 mars 2015”, a déclaré le parquet de Marseille à la presse.

“Aucune faute grave, ni aucune violation délibérée d’une obligation de prudence ou de sécurité imposée par la loi ou le règlement ne pouvait être reprochée à Germanwings, Lufthansa (sa maison mère) ou à ses dirigeants ou employés”, a-t-il ajouté.

Les procureurs de Marseille ont également classé toute affaire contre les médecins qui auraient pu être au courant de la situation médicale de Lubitz dans les mois précédant le crash.

Sophie Thonon-Wesfreid, une avocate des familles des victimes, a déclaré que la décision de classer l’affaire était “extrêmement décevante”.

“Elle confirme malheureusement ce qui a été dit dès le début, y compris par Lufthansa, à savoir que [Lubitz’s] l’action était imprévisible”, a-t-elle déclaré à l’AFP.

“Il est inconcevable pour les familles qu’une personne aussi touchée n’ait pas attiré l’attention de la Lufthansa”, a-t-elle ajouté, soulignant la lourde responsabilité des pilotes des vols passagers.

L’Allemagne avait clos son enquête sur le crash de Germanwings en janvier 2017 et avait également abandonné les poursuites, écartant les soupçons de négligence des médecins qui ont examiné Lubitz et n’ont pas informé son employeur de ses problèmes dépressifs.

Un mémorial aux victimes a été construit en 2016 sur le lieu du crash le long du col de Mariaud en France.