L’ancien premier ministre français François Fillon a perdu son appel contre une condamnation pour corruption dans le cadre du scandale des “faux emplois” qui a mis fin à sa carrière politique.

Lundi, le tribunal de Paris a condamné Fillon à une peine réduite de quatre ans au total – dont un an de prison – et à une amende de 375 000 euros.

Il avait initialement été condamné à une peine de cinq ans, mais il est désormais interdit d’exercer une fonction publique pendant 10 ans.

L’épouse de Fillon, Penelope, a été condamnée à deux ans de prison avec sursis, son ancien adjoint Marc Joulaud à trois ans avec sursis. Penelope Fillon a été condamnée à une amende de 375 000 euros et tous deux ont été frappés d’une incapacité de travail de deux et cinq ans respectivement.

Les trois prévenus ont également été condamnés à payer environ 800 000 € supplémentaires à l’Assemblée nationale française.

Les avocats de l’ancien Premier ministre ont indiqué qu’ils feraient appel du verdict devant la Cour suprême de France.

Le scandale du “Penelopegate” a éclaté alors que M. Fillon faisait campagne en vue des élections présidentielles françaises de 2017.

Fillon, qui a été Premier ministre de 2007 à 2012, a été accusé d’avoir proposé à sa femme des emplois fictifs lucratifs.

Les procureurs ont fait valoir que Penelope avait été employée dans un rôle “intangible” ou “ténu” en tant qu’assistante parlementaire de Fillon et Jouard entre 1998 et 2013.

Fillon a admis qu’il a “certainement fait des erreurs” mais a nié avoir essayé de tromper les contribuables en utilisant des fonds pour enrichir sa famille. L’homme de 68 ans a continuellement soutenu que le travail de sa femme dans la Sarthe était “immatériel” mais bien “réel”.

L’avocat de M. Fillon affirme que l’ancien Premier ministre fait également l’objet d’une nouvelle enquête pour “faux emploi” concernant son ancien assistant parlementaire Maël Renouard, qui aurait été engagé pour rédiger le livre de son candidat à la présidence.

L’élection de 2017 a finalement été remportée par le président sortant de la France, Emmanuel Macron.