Jeudi en fin d’après-midi, des dizaines de milliers de travailleurs français étaient encore dans les rues pour protester contre les réformes des retraites prévues par le président Emmanuel Macron.

Selon les sources, entre un million et deux millions et demi de grévistes ont participé au mouvement. Mais ce qui n’est pas contesté, c’est que ceux qui ont participé rejettent l’idée de faire passer l’âge minimum de la retraite de 62 à 64 ans.

“La mobilisation d’aujourd’hui reflète l’opposition massive, je pense que près de 80% des gens sont contre, notamment chez les plus jeunes”, a déclaré Philippe Martinez, responsable du syndicat CGT. “Donc la mobilisation d’aujourd’hui reflète l’opposition des citoyens de ce pays à cette réforme”, a ajouté Martinez.

Murielle Guilbert, co-déléguée générale de Solidaires a déclaré : “Il faut remettre les choses sur la table et cela passe par une autre répartition des richesses. Il y a des moyens de financer les services publics et la protection sociale, sauf que Macron ne veut pas en parler, et c’est le cœur du problème.”

La grève nationale a éclipsé la visite de Macron à Barcelone pour des entretiens avec le Premier ministre espagnol Pedro Sanchez.

“C’est une réforme qui a été présentée de manière démocratique, qui a été validée”, a expliqué Macron lorsqu’un journaliste l’a interrogé à ce sujet lors d’une conférence de presse conjointe avec Sanchez, “et c’est une réforme qui est juste et responsable.”

Le président Macron défend ses projets, rappelant qu’ils étaient un engagement de son manifeste sur lequel il a été élu en 2017.

Ils bénéficient d’un certain soutien, mais la grève généralisée de jeudi montre qu’il existe également une opposition considérable de la part de ceux qui pensent que les réformes sont injustes.