Brexit : L'UE demande à la police des frontières de ne pas tamponner les passeports des résidents britanniques.

Une personne brandit un passeport national britannique (Photo Anthony WALLACE / AFP)

Les Britanniques vivant dans l’Union européenne s’inquiètent depuis longtemps de l’effet d’entraînement que pourrait avoir un tampon erroné sur leur passeport lorsqu’ils entrent ou sortent de l’espace Schengen.

Alors que les fonctionnaires britanniques dans les ambassades à travers l’Europe ont souligné à plusieurs reprises que les passeports des Britanniques protégés par l’accord de Brexit ne devaient pas être tamponnés, ces instructions ne semblent pas avoir été transmises aux gardes-frontières.

En raison des tampons erronés, de nombreux détenteurs de passeports résidant dans l’UE craignent d’être accusés de dépasser la limite de 90 jours dans leur pays d’accueil.

Cette semaine, la Commission européenne a insisté sur le fait que les passeports ne devraient pas être tamponnés, mais a rassuré les Britanniques en leur disant que s’ils le sont, il n’y aura pas de conséquences négatives.

“La Commission recommande – notamment en ce qui concerne les bénéficiaires de l’accord de retrait – que les gardes-frontières des États membres s’abstiennent de procéder au compostage. En tout état de cause, si des tampons sont néanmoins apposés, ils ne peuvent affecter la durée du séjour de longue durée autorisé”, peut-on lire dans leurs dernières orientations.

“Le droit communautaire n’empêche pas les gardes-frontières de composter, à l’entrée et à la sortie de l’espace Schengen, les documents de voyage des ressortissants britanniques bénéficiaires de l’accord de retrait qui sont en possession d’un titre de séjour valide délivré par un État membre de l’espace Schengen. Il en va de même pour les membres de leur famille se trouvant dans la même situation.”

La Commission a ajouté que la limitation habituelle d’un séjour de 90 jours sur une période de 180 jours dans l’espace Schengen ne s’applique pas aux Britanniques couverts par l’accord de retrait “que leur passeport ait été tamponné ou non”.

Mais elle rappelle aux Britanniques qu’ils n’ont que le droit de rester dans leur pays de résidence. S’ils se rendent dans un autre pays de l’UE au sein de l’espace Schengen, ils sont soumis à la règle des 90 jours.

Elle recommande aux Britanniques de “présenter de manière proactive” leur carte de séjour post-Brexit – s’ils en ont une – à la frontière pour prouver leur statut. Cependant, tous les Britanniques de l’UE n’ont pas de carte de séjour post-Brexit car elle n’est obligatoire que dans certains pays.

Les Britanniques vivant dans des pays comme l’Espagne et l’Italie, où les cartes ne sont pas obligatoires mais disponibles, sont invités à en faire la demande dès que possible.

Ceux qui n’ont pas de carte sont invités à utiliser tout document “qui prouve de manière crédible que les titulaires ont exercé leur droit de circuler et de séjourner librement dans l’État membre d’accueil avant la fin de la période de transition et qu’ils continuent à y résider”.

” Les documents indiquant l’adresse de la personne peuvent prouver la poursuite de la résidence après la fin de la période de transition. “